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Dans ce nouvel épisode je reçois Jean-Claude Bourrelier, le fondateur de Bricorama. Après avoir quitté l’école à 14 ans pour travailler dans les années 50, il part en apprentissage pour devenir charcutier. Il est sourd d’une oreille, passionné de lecture. Il a un double complexe, celui d’être sourd, et de ne pas avoir fait d’étude. Il a écrit un livre passionnant paru chez Michel Lafon « Ma boite à outils pour la reprise », où il décrit son parcours passionnant, sa rage de gagner, sa volonté de réussir en dépit de l’éducation qu’il n’a pas eue.

Lors de notre entretien, Jean-Claude nous parle de :

  • son enfance dans la Sarthe en 1946,
  • de sa période très dure d’apprentissage en boulangerie puis charcuterie
  • de son arrivée à Paris, où il cumule les jobs jusqu’à arriver au BHV où il va côtoyer le bricolage
  • de l’ouverture de son premier magasin
  • de son accélération, l’entrée en bourse jusqu’à arriver à 4600 personnes et près de 200 magasins,
  • d’exemplarité, et des valeurs qui ont fait qu’il a duré tant de temps (60 ans de travail),

Plus en détail…

Jean-Claude Bourrelier est né dans la Sarthe en 1946. Comme c’était usuel à l’époque, il a quitté l’école à 14 ans, au moment du certificat d’études pour aller travailler.

À l’époque, sourd d’une oreille, il était très complexé. Il ne comprenait pas bien, et répondait souvent à côté. Les gens se moquaient de lui. Pour éviter ces moqueries, il s’est réfugié dans la lecture pour combler sa soif d’apprendre.

Après son certificat d’études, il s’est dirigé vers un apprentissage en boulangerie, qu’il a dû arrêter car la poussière de farine rentrait dans les oreilles, et altérait encore plus son audition. Rapidement, il a basculé vers la charcuterie.

Une fois diplomé, il est monté à Paris pour trouver un boulot comme ses frères et sœurs en tant que charcutier.

Très rapidement, comme il voulait mieux gagner sa vie, il a commencé à cumuler les jobs. C’est ainsi qu’il a travaillé chez Nicolas pour livrer du vin en même temps que son boulot de charcutier.

Ça lui a plu, il a décidé de travailler à plein temps chez Nicolas, commençant à côtoyer la vente.

Mais il en voulait plus ! Plusieurs soirs par semaine, il faisait les nocturnes au BHV dans le rayon bricolage pour AEG comme démonstrateur, puis vendeur.

Après quelques mois, il a été débauché pour travailler chez Black et Decker comme commercial.

Les rouages de la vente l’intéressaient, il a, alors, demandé à ses patrons de rentrer au service marketing. Ça lui a été refusé au prétexte qu’il n’était pas diplômé.

Soit ! Jean Claude Bourrelier s’est inscrit au cours du soir pour passer son diplôme de marqueteur.

Une fois le diplôme en poche, il est retourné voir ses patrons, pour leur dire qu’il voulait toujours travailler dans le marketing , mais une fois de plus, ils ont refusé.

Avec ce nouveau refus Jean-Claude Bourrelier a décidé de quitter Black et Decker et monter son propre magasin avec un associé Alain Vincent.

À l’époque il n’avait pas d’argent il a trouvé un local en location, l’ont aménagé, eux-mêmes, et ont financé le stock grâce aux 90 jours de crédit-fournisseur.

Les deux associés travaillaient 7 sur 7, pas de week-end ou de vacances. 9a a fonctionné, très rapidement, et ils dont décidé de monter un 2e magasin, puis un 3e

Je vais faire un bref résumé.

  • 1983 lancement de Baktor
  • 1990 rachats de 7 magasins Pictoral
  • 1992, rachat de 10 magasins Bricorama
  • 1995 16 magasins La Bricaillerie
  • 2001 16 magasins Gamma en Belgique, puis Benelux, Espagne,
  • parallèlement une introduction en Bourse en 1996. 

« Toutes les opportunités qui s’offraient à moi, je me devais de les saisir, j’étais impatient, je ne tenais pas en place »

Dans une deuxième partie, nous parlons travail, ambition et rigueur.

Jean-Claude Bourrelier a écrit un livre « Ma Boite à Outils pour la reprise », où il décrit sa vie.

Dans ce livre comme dans nos échanges, nous voyons que Jean-Claude est très à cheval sur la rigueur, la discipline, l’exemplarité.

Par exemple, son rêve était d’acheter une Maserati. Il ne l’a pas réalisé pour être « raccord » avec ses employés.

Tous les dimanches ils faisaient le tour des magasins, pour montrer que le Patron bosse, et sa solidarité avec les travailleurs du dimanche.

Je le cite : « L’éloignement du patron affaiblit l’entreprise et démotive les équipes. Que ce soit un montage financier ou nettoyer, tout me semblait digne »

Il écrit également : « Jamais d’ailleurs je n’ai affiché de signe extérieur de richesse, je ne veux pas trop m’éloigner de mon milieu d’origine. » « Il faut toujours avoir en mémoire que l’argent gagné ne doit pas être gaspillé, mais économisé pour être réinvesti profitablement »

« Pour comprendre ses clients, il faut rester proche d’eux. J’applique cette règle de proximité avec ses habitudes de consommation. C’est la raison pour laquelle je prends le métro, ne possède pas de grosse voiture, voyage en classe éco et pas en classe affaires, bref que je fais comme tout le monde. J’ai gardé des goûts simples »

Dans l’épisode nous évoquons également l’introduction en bourse qui a été un moment difficile, car un groupe assez vorace détient 5% du capital, avec lequel il est en procès depuis plusieurs années.

En 2018, il cédera une partie de ses activités, mais est toujours au bureau à 74 ans pour gérer ses affaires.

Nous terminons par des questions personnelles, où nous apprenons entre autres qu’il aime le jardinier, les abeilles. Il fait d’ailleurs un miel délicieux qui a gagné une médaille d’or. J’ai eu le plaisir de le gouter.

Écoutez cet épisode, il est frappant de vérité, de valeurs, d’honnêteté, et nous fait voyager dans des temps où le business était différent.

Bonne écoute 😉

Dans cet épisode nous citons :

Bonjour Jean-Claude,

Retranscription audio (pour les malentendants)

Attention, cette retranscription a été faite avec un logiciel, en automatique. Il y a énormément de fautes. Nous sommes en train de le corriger. Veuillez nous excuser, nous allons faire au plus vite.

bonjour Frédéric,

Je suis très fier de vous rencontrer, vous êtes le fondateur de Bricorama. En 2016, vous avez écrit un livre que j’ai lu avec beaucoup de plaisir ma boîte à outils pour la reprise chez Michel Lafon. Il retrace votre parcours passionnant. Vous êtes parti en bas de l’échelle en quittant l’école très tôt. Vous êtes né dans la Sarthe en 1946. Nous allons dérouler votre parcours et tenter de comprendre la Combinaison qui vous a amené là où vous êtes.

Jean-Claude. Pourriez vous me parler de votre enfance?

Pour commencer, mon enfance était une enfance à la campagne, un peu dans un petit village. En enfance, malgré tout. Heureuse parce que nous étions libres. Les parents n’avaient pas le temps de s’occuper de nous, donc on n’avait pas beaucoup de contraintes. On était beaucoup de copains, beaucoup d’amis. On était dans la rue, plutôt dans la rue qu’à la maison. Enfance heureuse puisqu’il n’y avait pas toutes ces toutes ces voisinages. Au contraire, on était plutôt heureux parce qu’on avait des voisins où le père travaillait à la Fonderie.

Nous étions huit enfants. Ils habitaient dans des logements particulièrement difficiles. Donc, par rapport à nos voisins, on n’avait pas le sentiment d’injustice.

Combien d’enfants vous étiez?

5 enfants?

C’était comment la vie? Dans les années 50, au sortir de cette école, on allait commencer les Trente Glorieuses.

Les Trente Glorieuses, je ne sais pas ce que c’est, mais ont passé ce qu’on vit maintenant dans les années 60. C’était dit, c’était on avait la vie.

On se posait pas trop de questions. On était le long, on faisait. On était très obéissant parce que le martinet servait à quelque chose. Franchement, les mains étaient lestes. Voilà. Mais simplement, c’était le travail. J’ai toujours vu mon père travailler. Jamais partir en vacances. J’ai eu la chance de partir quelquefois en colonie de vacances. Mais jamais de vacances avec les parents. Mais il faut dire qu’à la campagne, tout ça, on pouvait très bien passer de bonnes vacances à aller à la ferme.

Tout ça. Mais ma mère avait une sœur de lait, une sœur de lait qu’avait Camille, qu’elle cohabitait pas très loin. Elle avait épousé son mari, était ouvrier à la ferme et nous, franchement, on trouvait qu’on avait. On avait de la chance. Mais ce qui a tout détruit, c’est la maladie. Quand le père est tombé malade, là, avec tout ce qu’il a pu subir, ça a été vraiment une catastrophe. Et là, c’était à partir de là, à partir de mes 12 ans.

Votre père était menuisier. C’est ça?

Ouvrier menuisier qui est mort d’un cancer du cancer des menuisiers à l’époque. Et l’école m’a l’école. J’étais un très bon élève. Vraiment? Est ce parce que j’entendais pas? J’ai été très attentif. Mais je pense qu’il n’y avait pas que l’attention. Le fait, effectivement, que mes frères et sœurs se moquaient beaucoup de moi parce que je comprenais. Quand on entend mal, on répond mal. Et quand on répond mal ou on répond des conneries, on répond à côté de la plaque comme il se moquait de moi.

Et j’avais le refuge dans les livres. C’étaient les livres qui étaient mon refuge. Je me mettais dans un coin et je lisais. Et comme ça, il n’y avait plus de souci.

Mais vous aviez un problème d’audition de naissance?

Non, pas de naissance, mais tout de suite après la naissance, avec beaucoup de de des chroniques qui avaient rongé le tympan et qui avaient rongé les osselets.

l’École. Donc, vous étiez bon élève, vous réfugie dans la lecture? Vous êtes allé jusqu’où?

J’ai été jusqu’à mon certificat d’études. Le virage est fait comme à l’époque. Comme on avait tous mes frères et sœurs, c’était à la place de rentrer en sixième et bien rentrer en classe de certificat d’études. On est resté trois ans en attendant les 14 ans pour passer son certificat d’études. Le grand virage a été justement à mes 11 ans, où mon père commençait à être malade. Effectivement, le passage ne pas aller en sixième. Ça a été une très grande, une très grande peine pour moi. Ça a été des plus grands, un grand chagrin.

Vous étiez le cadet de la fratrie? Non, non, non.

J’avais encore une sœur qui était plus petite que moi.

Dans le livre, on sent que vous êtes bonne élève. On le lit. On sent qu’à un moment, votre père malade, il y a le curé, l’instituteur et le directeur de l’école qui vient voir votre père pour le lire. Le petit Jean-Claude a des capacités. Il faudrait qu’il continue. Et votre père, ça ne faisait pas de continuer. Ou pourquoi? Non.

Il trouvait que ça serait une injustice, que cette chance d’aller à l’école. Mes frères et mon frère et mes sœurs n’y avaient pas eu droit. Il était parti en apprentissage ou même ma sœur comme bonne à tout faire. Bon, forcément que même s’il y avait commencé à y avoir des bouts, débourse naturellement, ça serait pas les mêmes conditions que mon frère et mes soeurs, donc trouvaient que plutôt être injuste ou en disant bon, la vie se chargera de me donner une deuxième chance.

Mais c’était pour partir subvenir aux besoins de la famille ou c’était pour moi. Oui, si on est en fait, on allait. À l’époque, on allait. C’était complètement différent. On allait à l’époque en apprentissage pour aider la famille, alors qu’aujourd’hui, on va en apprentissage parce qu’on n’a peut être pas les capacités intellectuelles.

Non, connais pas, mais on n’est pas né dans un milieu socialement, culturellement ou financièrement aidé. Donc, 14 ans, malgré le fait que vous auriez pu avoir une bourse, vous quittez l’école et qu’est ce que vous faites? Il y avait le boulanger qui cherchait un apprenti rebelle. Je suis rentré en apprentissage en boulangerie. Et puis, au bout de j’entrais, au bout de quelques mois, le docteur a dit Il ne peut pas rester en boulangerie avec la poussière de farine qui rentrait à l’intérieur de l’oreille et je n’entendais plus rien du tout.

Donc, il a dit il faut quitter le métier comme de l’autre côté de la rue. À la charcuterie, il cherchait un apprenti. Quand je suis rentré comme apprentissage en charcuterie et là, ça a été vraiment une période très, très compliquée. En y repensant, je me demande comment j’ai, comment j’ai résisté, faire l’abattoir et actuellement, ça paraît complètement fou. Mais à cette époque, on faisait l’abattoir, on allait dans les fermes.

Tout ça, c’était vraiment une autre époque. C’est vrai que ce soit la boulangerie ou la charcuterie. C’est quand même deux métiers difficiles, mais la boulangerie est beaucoup moins difficile parce que les se lèvent tôt. Là, on est au chaud. Même si on se lève tôt. Le samedi, on se levait. Et puis on fait des jolies choses, on fait des gâteaux, on fait du pain, on voit des jolies choses, on fait les jolies choses.

Mais surtout, il fait chaud alors que dans la charcuterie, il fait froid. On est dans l’eau. Et puis, c’est un métier qui est dur dès l’instant que vous tuez des animaux. Forcément, les hommes qui pratiquent sont deviennent plus durs. Oui, parce qu’à l’époque, vous n’aviez pas l’abattoir. Si il y avait les abattoirs. Mais on allait tuer à l’abattoir et à la ferme. C’est vous qui vous en chargez.

Et donc, naturellement. Effectivement, comme vous dites, c’est une autre issue d’une autre époque. Maintenant, vous restez comme étant apprenti charcutier. Je passe mon père charcutier brillament. Je crois qu’il faudrait que je retrouve, mais je crois que j’ai été très, très bien classé, alors je l’ai lu. Vous aviez été premier du département.

Est ce que vous avez cru? En tout cas. Vous aviez déjà cet esprit de conquête de la gagne. Tant qu’à faire, autant le faire. Bien, c’est ça.

Je ne sais pas. Non, franchement, je ne sais pas. Je pars et je passe que j’étais. Je travaillais, je travaillais contraint et forcé, mais je n’avais pas le souci d’être, d’être le meilleur, tout ça. Non, moi, c’était le regret de leur regret. Et un peu d’injustice de voir que j’avais des copains qui avaient quand même une vie plus facile. Mais je n’étais pas encore profondément marqué par les différences puisque la plupart de mes copains d’école étaient en apprentissage.

Simplement, il y avait des métiers qui étaient plus ou moins difficiles. Non, l’injustice m’est apparue plus tard, plus tard, quand j’ai commencé. Peut être peut être que je l’avais aussi au fond de moi.

Je me rappelle Page et si on peut avancer, faut pas regarder derrière.

Le service militaire, vous l’avez fait?

Non, non, je ne l’ai pas fait parce que j’aurais voulu être parachutiste, mais comme j’avais des problèmes d’audition. A ma grande surprise et c’est à ce moment là, peut être que j’ai pris conscience de mes capacités quand j’étais au conseil de révision. Je ne sais pas s’il n’en savait. Ce que c’est que le conseil de révision, c’est qu’on partait trois jours pour faire des tests.

Et là, j’ai renvoyé. On a tous passé des tests. On était dans une grande chambrée, tout ça et la grande stupéfaction de tout le monde. C’est alors que j’étais plutôt bébête. C’est que j’avais eu les meilleurs tests de toute la chambrée. Donc là, j’ai dit c’est la première fois où j’ai découvert franchement que je n’étais pas plus bête qu’un autre. Si j’étais bête, c’est parce que j’entendais pas. Mais vous savez, je suis bien plus vieux que pas mal d’auditeurs un peu plus jeunes que vous.

C’est marrant parce que moi, mon époque, il y avait encore le service militaire et on appelait ça les trois jours, alors que ça a duré une demi journée. Mais ça date de ça. Et là, c’était trois jours. Trois jours, donc. Et là, c’est une grosse surprise. Jabès, les meilleurs tests et les autres étaient tout autour de moi, me dis mais comment t’as fait tout ça? J’ai dit je sais pas. Moi, j’ai répondu aux questions, mais je ne m’étais pas servi de mon handicap pour être réformé.

J’ai été réformé parce que les ceux qui nous faisaient passer les visites médicales ont trouvé que j’étais vraiment inapte au service militaire. Mais je n’étais pas un objecteur, rien du tout, au contraire. Au contraire, je me sentais un peu. J’avais plutôt du chagrin qu’on n’ait pas voulu de moi.

Oui, parce qu’en plus, tant qu’à faire, vous aviez présenté Parat comme l’élite. Autant le faire, autant le faire, autant. Autant passer du bon moment plutôt que de rester dans un coin, dans un bureau ou quelque chose comme ça.

Donc là, vous êtes diplômé de charcutier. Vous êtes resté combien de temps à l’apprentissage en province? Je suis resté trois années, trois bonnes années, puis après, je suis monté à Paris comme ouvrier charcutier.

D’accord, j’ai trouvé un job à Paris. C’était très, très facile même. J’en ai fait plusieurs à l’époque et encore maintenant, c’est très facile de trouver du travail comme ouvrier charcutier. Pourquoi Paris? Parce que mon frère était à Paris. Et là, peut être que je dis à ma sœur aussi. J’ai dit peut être que c’est dommage. S’il était, si il était parti en Australie, il n’y avait pas de recrutement comme ça s’est fait pour l’Amérique du Nord ou du Sud.

Il n’y avait pas de recruteurs dans mon village. S’il y avait des recruteurs? Peut être. Il serait parti en Australie et peut être que je les aurais suivis. Mais mon grand frère, ma grande sœur, était partie à Paris, donc je suis monté à Paris.

Alors vous êtes monté à la capitale, comme on dit en 1954, et vous écrivez surdités ou pas, études ou pas? Je sentais que je ne serais pas condamné à mes origines sociales. Qui m’aurait collé à la peau si j’étais resté dans la Sarthe. l’Enfance est déterminante. Cette énergie folle qui m’habitait, canalisée par ma surdité, a débouché sur une rage de gagner, une volonté de réussir en dépit de cette éducation que je n’ai pas eue. Vous aviez une phrase quand même assez forte et tout au tout début du livre?

Oui. Arrivé à Paris, vous étiez programmé. Déjà, vous aviez. Vous êtes humble? Oui, oui, oui, non. Mais c’est sûr, c’est arrivé. En arrivant à Paris, tout ça que j’ai vu. L’avantage de Paris, c’est qu’on n’est pas conditionné par ses origines sociales. Quand vous restez dans un petit village de province, vous êtes toujours. Vous avez un horizon plus restreint. Alors qu’à Paris, où les contacts sont faciles.

Et puis, je l’étais quand je me suis fait opérer des oreilles. Et là, j’ai appris, j’ai entendu. C’est là où véritablement, quand on m’a. Ce n’est pas déboucher les oreilles. Au contraire, quand on me Marc boucher les oreilles, quand on m’a refait la chaîne de celer, là là, j’ai vu effectivement la vie différemment. C’est vraiment à ce moment là que l’énergie a pu se libérer. Quand vous arrivez, vous vous dormez ou vous aviez des économies de.

Non, non, on est ont été nourris, logés et nourris.

D’accord. Et donc, vous restez combien de temps charcutiers à Paris?

Je crois 3, 3, 4 ans et après vous en avez vendu. Et puis après, j’en avais vraiment marre. Et puis, il y avait le gars d’à côté qui était livreur chez Nicolas et on discutait le soir après le travail. Tout ça. Je trouvais que son métier était quand même plus sympa à livré que Larry dans les immeubles. Tout ça. Là, c’était franchement. Ça a commencé. J’avais un triporteur à l’époque, un triporteur avec ont livré de l’eau à la baisse.

Pas le truc. Oui, ces camions là, un triporteur, c’est important. Il faut voir qu’on n’a pas que des jeunes de 20 ans qui peuvent écouter, alors je ne sais pas si je ne sais pas si ça n’existe plus.

Porteur chez Nicolas, mais à l’époque, à l’époque, c’était on avait tous un habit en particulier, une sacoche, tout ça. Et c’était un métier dur. Mais ça me plaisait beaucoup. Mais franchement, je pensais assez rapidement. Je pensais que j’allais passer. Je ne voulais pas finir ma vie comme et tout dernièrement, quand je suis passé à la télévision. Une histoire drôle. Il y avait une une de mes deux mains et ma patronne. Quand j’étais ouvrier chez Nicolas, qui m’a envoyé un petit mot en disant qu’elle était sûre que j’étais un garçon gentil, courageux.

J’avais toutes les qualités et elle était pas surpris que je que je réussisse, vu ce que j’ai eu l’impression qu’elle avait gardé de moi. Donc, ça m’a fait très plaisir, bien sûr. Et puis, par rapport à la charcuterie, c’est la liberté aussi.

Oui, oui. C’est un univers beaucoup plus, beaucoup plus sympa, avec des patrons sympa, une ambiance sympa. Et effectivement, l’environnement du travail est très important pour pour, pour la qualité du travail et se sentir bien. Ensuite, j’ai voulu, j’ai voulu faire du commerce et là, et étant opéré des oreilles, j’ai voulu faire du commerce. J’ai commencé comme représentant en porte à porte. A l’époque, c’était la grande avant.

Vous avez oublié quelque chose, si je peux me permettre avant.

Vous avez oublié le BHV ou non? C’est en même temps que la messe en latin, c’est mais en tant que le portable, juste avant que vous commenciez, excusez moi, je suis désolé de vous parce que c’est tellement passionnant. Mais vous savez, je vais vraiment loin.

Il faut que c’est vous qui me ramener la mémoire.

Oui, mais il faut se mettre à ma place. J’ai lu un livre, un héros et je venais en face de moi. Je voudrais qu’on revienne juste sur votre opération des oreilles. Deux choses viennent régulièrement dans votre vie, dans votre parcours. C’est vous qui le dites. C’est un complexe de surdité à l’époque. Et le fait de ne pas être allé trop loin dans les études, donc les études. Elles sont ce qu’ils sont et on va voir que finalement, vous les avez reprises.

Mais au niveau de la surdité, comment vous avez résolu le problème?

J’étais. J’ai été à l’hôpital à Paris voir un professeur. Le professeur Fleury, qui m’a opéré et opéré, m’avait dit Bon, je pense que ça va. Il a refait les chaînes de celer et refait des remis les tympans des greffes de tympan et il m’avait dit J’espère que ça tiendra quelques années. Et puis effectivement, jusqu’à présent. Jusqu’à présent, je ne fais pas une audition normale puisque je suis encore handicapé quand bien quand il y a du monde.

Tout ça dans la foule, mais quand même. Ce qui me permet avec en étant très puisque j’ai quand même appris à écouter sur les lèvres, donc, ce qui me permet quand même en one to one de compenser ce déficit.

Alors, vous êtes chez Nicolas, mais ça ne vous suffit pas? Non, dites moi le garçon d’à côté. Et là, je dis je vais quand même pas rester. Ma vie à faire des livraisons, donc. Je suis rentrée en tant que représentant en porte à porte et comme hier, je ne gagne pas assez d’argent puisqu’au porte à porte, on était payé qu’une fois que les ventes ont été effectuées et payées. Donc, j’allais le soir, le soir et le samedi au BHV aux dents pour faire démonstrateurs et démonstrateurs.

Et ça marchait très, très bien. Si bien que la société pour laquelle je faisais des démonstrations m’a embauché comme démonstrateur itinérant. C’était qui c’était? A jugé ces bon outil. Très belle boîte allemande à l’époque, c’était un conglomérat. C’était des centimes. Une boîte qui aide des centaines de milliers de salariés en Allemagne et qui construisait des locomotives. C’est un conglomérat allemand qui a explosé il y a une vingtaine d’années, à peu près exploser de disloquées.

Exactement. Il y a toujours les outils, les tuyaux, les outils. On les voit toujours. Les boîtes bleues ont toujours rêvé, les yavait.

Mais à l’époque, il y avait la hifi, la télévision, un objet. Voilà, j’ai Telefunken, quoi? C’était ces un groupe. C’est le même groupe quand vous travaillez chez LG. J’étais plutôt heureux.

Content. Et puis bon. Et puis, à un moment, ils mettent une annonce pour chercher un représentant. Bon, ben voilà, moi, vous êtes content de moi. J’ai dit J’ai des bonnes performances, tout ça. Ah oui, mais on est contre, on est content de toi, mais t’es quand même un peu jeune. Voilà, il faut que tu continues encore quelques années. Et puis, quand tu auras de nouveau une place, on aura fait du bon.

Maintenant, ça n’est pas très bien. Mais comme parallèlement, il y avait Blakey DKR qui cherchait des représentants. Donc je me suis pris. J’ai été chez Blakey, j’ai été embauché chez Blakey d’équerre, sans problème comme représentant.

Vous avez quoi? 23, 24 ans? À peu près. Vous n’étiez pas pas déjà ou pas encore?

Non, je ne crois pas. Non, je ne crois pas.

Je crois que j’ai du mal à Hammers. Comme je l’ai passé, c’est le passé, les dates et tout chez mon frère. Ca, pas du tout le même parcours que moi. Il se rappelle de tout. Moi, je ne me rappelle pas la date de naissance de mes enfants. Je ne m’en rappelle pas, mais ça soit disant que c’est normal. On va nommer les tout ce qui est derrière ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est devant.

Qu’est ce que je vais faire l’année prochaine? Quel? Voilà ça, ça m’intéresse vraiment. Mais. L’avenir dépend du passé, alors il faut faire avec. Oui, parce que je rappelle pour le calcul. Vous avez soixante, quatorze ans, c’est ça? Malheureusement, à l’écouter, vous êtes à Marseille. On dit gaillard, vous êtes gaillard. Et puis, et puis. Et puis surtout, on est dans votre bureau. Il est plein, il y a plein de papiers, il y a plein de choses.

Vous travaillez quoi? Oui, mais le travail, c’est la vie privée. Le travail, c’est la vie. Un peu moins. Un peu moins dur maintenant, puisque je joue le dimanche matin, j’ai bu. Je ne vais plus en magasin le samedi. J’ai toujours un collaborateur qui vient tout ça. Je travaille le samedi, mais plus le dimanche matin. Qu’est ce qu’on fait le dimanche? J’ai eu, je jardine, je jardine, je bricole, je n’arrête pas.

J’ai mes abeilles, j’ai des ruches. Là, j’ai des ruches. Tout ça, c’est beaucoup de travail en ce moment. Faut faut s’occuper des frelons asiatiques. Là, c’est sacré. C’est une sacrée bataille à la victoire contre les frelons asiatiques. Quand je les vois qui s’amènent et qui viennent, qui s’attaqua. Et ils attrapent les abeilles pour les emmener pour nourrir les larves, alors que les abeilles arrivent et sont pleines de pollen. Mais tout ça, c’est rageant, quoi.

C’est rageant. Il y a les ouvrières qui travaillent. Et puis, il y a ceux qui viennent s’en emparer pour nourrir leurs larves. Bon, moi, je préfère. Voilà, donc ça occupe.

Ce que j’aime bien dans le peu de voyez, c’est qu’on fait des allers retours comme ça. C’est sympa. Revenons à nos moutons. Donc, vous êtes chez GVG comme représentant. Ça se passe bien. Vous quickening correctement votre vie. Et puis Nicolas, vous quitter. Qu’est ce que je crois que c’est à ce moment là que je suis devenu papa? À peu près comme quand j’étais représentant chez Blakey Équerres.

Voyez vous, en souvenez vous finalement? Oui, parce que vous m’obliger à me souvenir la connerie que vous vous avez quitté Nicolas?

Ah ben oui, oui, naturellement, j’ai plus que bocager. Puis après Black et D’équerre. Et là, chez Blakey, d’équerre, j’ai compris qu’on avait des séminaires. Tout ça, et j’ai compris qu’effectivement, le représentant, c’est bien. Mais je voyais bien que il y avait des gens qui nous qui nous donner des ordres et on voyait bien que c’était réfléchi. À l’époque, Black et D’équerre était une société américaine et il était très, très en avance sur le marketing et j’ai cherché à comprendre.

Et effectivement, je voyais bien que le marketing était une science qui allait prendre de l’importance. Donc, à ce moment là, je leur ai dit Moi, j’aimerais bien rentrer au marketing. On m’a dit Ah oui, mais tu comprends, Jean-Claude? Le marketing, c’est quand même compliqué. Ça s’apprend à l’école et tout. Il faut faire des études et j’ai dit il n’y a pas de problème avec les études, je n’ai pas de problème. Si vous voulez, je vais, si vous voulez, je l’ai fait.

Je vais aller en formation, m’ont dit Menos, tu comprends. Nous, on ne peut pas payer la formation. Donc, j’ai décidé de m’offrir les cours du soir en cours du soir. Et là, j’ai appris. J’ai découvert le soir ce que je faisais dans la journée. Pourquoi je faisais telle chose? Pourquoi on nous donnait? Alors? Pourquoi telle publicité? Pourquoi un tel cadre, telle démarche commerciale? J’ai appris l’histoire et ça m’a beaucoup, beaucoup servi parce qu’en plus de ça, ça rentrait comme dans du beurre, parce que je n’avais pas besoin de.

Je comprenais facilement.

Mais comme le sexe était pratiquement la première école en France qui faisait les cours à l’américaine, c’est à dire il n’y avait pas de cours et sexe est l’équivalent de la chaussée. A l’époque, l’Essec, Essec, c’était l’Essec, l’équivalent de l’Essec. Et là, on n’avait pas des cours. C’était un professeur qui venait nous donner du travail et on devait. On était du travail de groupe, des études de cas, des études de cas. Et moi, j’étais avec des garçons qui avaient pas mal vous fait pas mal d’études.

Tout ça est bon à un certain moment. Je me rappelle, je voulais quitter parce que je trouvais que j’étais largué. Ils m’ont tous encouragée pour persévérer parce qu’ils trouvaient que j’avais une qualité, que je ne savais pas ce que ça voulait dire et ils trouvaient que j’avais du bon sens. Je savais pas ce que le bon sens.

Quand vous décidez de faire du marketing. En fait, si je comprends bien le commercial, c’est ce que vous faisiez.

Vous étiez bon, vous? Je n’étais pas le meilleur. J’étais oui, mais vous étiez gênée, non? Mon patron était content de moi.

Bon, cette fois là, c’était finalement ce qu’on appelle le front office. Mais vous vouliez comprendre? Le back office a bien voulu comprendre. Sous l’iceberg, sous l’eau. Qu’est ce qui se passe? Les rouages, les rouages. Exactement la co-responsables. Parce que je sentais bien que tout n’était pas comme ça. Et il y avait. On avait un directeur de marketing qui était particulièrement brillant, intelligent, compétent, pas vraiment, qui nous faisait des démonstrations et qui faisait des démonstrations à la force de vente qui était vraiment impressionnant.

Naturellement, quand vous êtes ouvert et quand vous cherchez votre voix, effectivement, vous vous dites voilà, voilà un domaine que je voudrais maîtriser.

Alors, vous vous êtes diplômé de l’Essec. Et là, vous allez voir vos patrons. J’imagine que vous leur dites Ça y est, je suis diplômé, je peux être.

Et là, on me dit Ah ouais, mais tu comprends, Jean-Claude, t’as fait des études, mais ce n’est pas tout à fait les études, le profil qu’on recherche et tout. On est content de toi. Reste encore quelques années. Et puis forcément, tu auras ta chance. Et à ce moment là, je fais. J’allais où j’étais. Je faisais du foot avec eux et j’avais un copain qui faisait du foot ensemble. Et lui, il avait.

Il avait à peu près dans d’autres conditions, naturellement, mais il était. Il était ouvrier aussi. Il avait pour des raisons différentes, mais on s’en rapproche. C’est pareil. Il voyait son horizon bouché dans l’entreprise dans lequel il travaillait. Vincent Alain Vincent est OK. Et là, je lui ai dit Balci, cité, d’accord, on va s’associer tous les deux et on va monter un magasin de bricolage puisque je voyais bien, moi, je visiter les magasins de bricolage.

Je voyais bien que ce n’était pas si compliqué que ça et que ça marchait bien.

Alors parce que on vous a dit non. Donc, le maintien dans l’entreprise n’était plus possible.

Ceci qui est dans votre tête ou dans ma tête? Dans ma tête? Dans ma tête, je dis non.

Mais à chaque fois que j’ai joué le jeu, ils n’ont pas vu. Ils ont bien joué le jeu à chaque fois que je veux.

Bon, et je ne pas trop chez eux. Hélas! Faut dire aussi que quand on était en apprentissage, en apprentissage chez un charcutier, c’était toujours oui. D’accord, c’était Tiron. T’en fais chier, tu vas voir, c’est compliqué. Mais un jour, tu sera ton propre patron et je pense que c’est très, très important dans ma tête. Naturellement, j’ai fait 7. Mon père ne nous a pas transmis cette 7, ce débouché, mais je pense que c’est le patron en apprentissage, le patron charcutier qui était toujours avec ça.

Si je veux, je suis dur avec vous, c’est pour vous apprendre à bien travailler et après, vous serez vos propres patrons et vous serez Boufflers. Vous travaillerez bien? Oui, il y a une différence, c’est que à l’époque, quand vous êtes, quand vous étiez charcutier, l’entreprise pour vous, c’était un commerce. Alors que quand vous avez vu que c’était la charcuterie et ensuite l’entreprise à eux, j’ai Black et d’équerre, BHV, etc. L’entreprise était une vraie entreprise, donc il y a des possibilités énormes parce que le charcutier, c’est sûr qu’on peut devenir assez.

Il y a des très bons charcutiers. Vous avez a Paris un charcutier qui est très réputé, mais vous n’aurez pouvez devenir une chaîne.

C’est vrai, hein? Non, même sans devenir une chaîne, vous pouvez très bien est un très, très bon charcutier. Ce n’est pas encore. Actuellement, la télévision ne fait pas la gloire des charcutiers comme ils font la gloire des cuisiniers ou des pâtissiers, mais pourtant, ils le méritent parce que je vous assure que la charcuterie, c’est bon. Comme quoi, dans tous les métiers, on peut réussir à condition, à une condition d’aimer ce qu’on fait exactement.

Alors, vous décidez de monter dans l’ascenseur social, là, mais monter votre entreprise avec Alain. Comment vous financez? Vous aviez déjà de l’argent?

Non, non, non. Je n’avais pas d’argent, je n’avais pas d’argent. Mais il faut acheter un local, il faut le découvrir. Il faut être âgé. Non, non, on l’achète par le loup, le loup. C’était en 1975. C’est le terme prennez en pleine crise. La crise pétrolière, c’était la pleine crise pétrolière. J’ai peur. On avait un trouve, un local juste dans la rue, l’avenue, la rue où j’habitais. C’était un local qui était dans le 13e, dans le 13ème arrondissement et le boulevard Vincent-Auriol.

C’était il était vide. C’était. Et puis, avec tous les amis, tout ça a été travaillé. Tous les amis, tout ça. Et puis on a fait ça. On est pour rien. Vraiment, maintenant. Quand je pense à la somme d’argent qui avait été nécessaire, c’était jamais. A l’époque déjà, j’avais pris une bonne décision. C’était d’appartenir à un groupement. C’était je sais pas comment l’idée. J’avais eu cette idée en dix ans dans le commerce.

Si on n’est pas associé à plusieurs et si on n’est pas associés, si on ne fait pas partie d’une coopérative, on ne peut pas réussir quand on est tout seul. Donc, j’avais adhéré à une coopérative qui s’appelle la coopérative et faites le vous même. C’était l’été et là, ça a été. Je ne sais même pas comment j’ai fait pour prendre des décisions qui ceux qui me paraissent de bonne décision à l’époque. Est ce que c’était vraiment réfléchi?

Je pense que c’était plus intuitif que cérébral, surtout dans ce métier.

Sauf erreur, c’est le vôtre. Pas à l’époque, mais en tout cas, aujourd’hui, les marges sont faibles et c’est des gros stocks.

Oui, à l’époque, nous avions les meilleurs banquiers du monde, c’étaient les fournisseurs. À l’époque, nos fournisseurs nous faisaient un crédit fournisseur 80 et 90 jours, fin de mois le 10. Donc là, assez rapidement, assez rapidement, les problèmes financiers étaient solutionné par le crédit. Il n’y a pas de loi l’émeu à l’époque. Et vous savez, vous avez loué le local. Vous avez voulu aménager, aménager vous mêmes vos copains, etc. Vous avez adhéré aux coopératives qui vous a amené les prix et j’imagine, des relations avec les fournisseurs.

Le stock le stock a été financé par les crédits fournisseurs dont vous parlez. Et puis, de toute façon, le BFR.

L’argent rentrait tous les jours puisque il n’y avait qu’une seule condition était quand même de vendre assez rapidement. Il fallait vendre le stock avant de l’avoir à payer. Mais bon, comme ça, tout de suite, c’était l’époque. Et pourtant, il y avait un concurrent qui s’est installé à à 300 mètres deux gélules dans le Loué, quand même deux à trois cents mètres.

Mais moi, ça ne m’a pas. J’ai dit mais on va réussir parce que nous, on est dynamique. Et tout s’était Manufrance à l’époque, qui voulait ce qui s’est installé au centre commercial de la Place d’Italie et qui voulait se relancer en ouvrant des magasins de bricolage. Mais on sait que Manufrance, mais on sait ce que c’est devenu. Quel était le paysage à l’époque? Aujourd’hui, on connaît un magasin de bricolage. Quel était le pays? Il y avait des gros gros.

Oui, oui, Castorama, Leroy. Mais il y avait déjà Casto. Oui, oui, il y avait Bricorama parce que Bricorama. Moi, j’ai créé l’entreprise, mais j’ai racheté l’entreprise. Il y avait Bricorama. Il y avait et c’était. Il y avait déjà des gros et et pas aussi puissante maintenant. Le marché était beaucoup plus ouvert. Maintenant, vous avez les Leroy Merlin et avec Weldom. Et Brinkmann a pratiquement 50% du marché à deux acteurs.

Ils ont 75 du marché. Le marché s’est beaucoup fermé.

Se mettre, se mettre à votre compte, ça va changer quoi? J’ai senti que j’étais un bon ouvrier, soucieux des deniers de mon Dieu, mon patron.

Mais j’ai senti que quand on était à son compte, l’argent avait encore une valeur différente. C’était pas le même poids. On est même si on met l’argent des autres. Même si on y fait attention, ça n’a pas tout à fait la même valeur que le sien propre. Et donc, elle est bon. J’avais été bien éduquée contre le gaspillage. Tout ça, donc. Puis avec mon copain, ça se passait très, très bien. On s’est jamais disputés.

Jamais quand il a décidé que lui ouvrir un magasin de magasin, trois magasins, ne jamais arrêter, travailler 7 jours sur 7, c’était pas l’habit qui voulait. Il voulait une vie plus tranquille en province et on a décidé Humann. Il m’a dit qu’il voulait changer de vie. On s’est séparé gentiment. Vous pouvez, tout le monde vous dira on ne s’est jamais disputés qu’on avait chacun notre tempérament. C’était un garçon qui était travailleur, honnête. Enfin, je veux dire quelqu’un de bien.

Vous êtes à votre compte? D’abord, la comptabilité, tout ça. Vous, vous l’aviez d’un peu après l’école ou rien vous a appris sur le tas? J’ai appris sur le tas la comptabilité pour un commerçant, la première comptabilité, ses savoir faire compter le tiroir caisse tous les soirs. Et puis, après de regarder ce qui a le solde en banque, c’est la façon la plus empirique de gérer les affaires. A l’époque, il y avait quoi?

On vous paye comme chèque espèce? Oui, chèque espèce. Pas de carte bleue. Mais bon, la empirique, le bon sens, le commerçant qui est vraiment dans ces affaires. Il n’y a pas de doute qui s’occupe de passer toutes les commandes, tous Sarthe regarder. Après, il y a des comptables qui font les comptes, mais vous, vous agissez, vous agissez naturellement après. Après, il faut bien avoir des comptes pour faire les empruntes.

Tout ça, on se contente pas de la manière empirique. Mais il faut avoir le sens, le sens de l’argent.

Alors, se mettre à son compte. Donc, ça change quoi? Je l’ai lu et vous l’avez dit, plus de vacances? 7sur7 Non. J’ai lu quelque chose que j’ai partagé. Je voudrais qu’on en parle. Vous vous dites dans le livre Excusez moi, ça Frédéric ça, fait Bernard Pivot. Interview. Mais vous avez dit des phrases dans ce livre? Je vais mettre le lien et je le ferai même gagné. Il y a tellement des phrases qui sont importantes que je me revois dedans.

Je me vois dedans, je vois l’éducation que j’ai eue, que je me permets de vous les ressortir. Vous vous dites vous dites tout passé et passe encore après le travail. Pour l’époque, je ne pensais plus qu’à ça. Je ne faisais plus que ça.

Je n’ai jamais cédé à la tentation de me reposer parce que j’ai été au travail et passionné, passionné par le travail, heureux par le travail. S’entend que dans le travail, c’était la possibilité pour moi de faire quelque chose qui dit assez honorable, quoi? Dans lequel on a eu. On a quand même une certaine reconnaissance. On a une certaine reconnaissance. Ce n’était pas à la mode comme actuellement. Ce n’était pas la même à la mode. L’arrivée a fallu attendre quelques années après Mitterrand pour voir revaloriser quand il y a eu des difficultés avec le budget de l’Etat.

Ou là, il y a eu quelques bombes politiques qui disaient dans l’entreprise l’entrepreneur. Tout cela a fallu, mais ça a été dans les années quatre vingt quatre.

Là, l’entrepreneur, c’est cette entreprise. C’est un gros mot à l’époque et oui, avant. Avant cette date, c’est un cadeau. Moi, j’avais mes copains avec lesquels bon, on n’en parle pas. Mais après la politique, un peu. J’étais militant. Attention, j’étais militant en même temps que j’étais chez Black et D’équerre. Tout ça, naturellement. Quand je me suis mis à mon compte, j’avais été très bon camarade. C’était très agréable. Coller des affiches, c’est tout.

La politique, c’est formidable. Franchement, je ne peux pas. Ça m’est difficile d’entendre quelqu’un critiquer la politique. Si les gens et si les gens savaient, bon, naturellement, on peut être d’accord. Pas d’accord.

Mais la politique est quand même quelque chose de grand. Donc, naturellement, c’était très, très difficile. Après être patron au Parti socialiste, c’était vraiment pas. Pourtant, je n’étais pas d’accord avec les mesures qu’il voulait. Il voulait faire travailler tous les ouvriers comme des fonctionnaires, alors que les ouvriers qui voulaient. Gagner de l’argent ne voulait pas et c’était le ministère du Temps libre. Ça m’avait un petit peu choqué qu’on puisse faire un ministère du Temps libre.

Non, pour moi, utiliser un ministère du Temps libre, mais oui, en 80, je n’avais pas compris quelque chose avec. Nicole Question Une question à vérifier et à vérifier. Donc moi, je n’étais plus du tout dans cet univers là, mais quelques années après, quand, quand il y avait le temps libre, ne suffisait pas et qu’il fallait remettre la France au travail. Alors là, on a encouragé les entrepreneurs parce qu’on voit très bien si on voit très bien que les entrepreneurs sont un rouage indispensable pour faire tourner la machine.

Je ne vais pas dire que c’est les seuls. Je ne vais pas. Je ne vais pas dénigrer les services publics, mais peut être, et il peut peut être y avoir des entreprises sans service public. Mais je ne vois pas de service public sans entreprises. Les deux sont intimement liés, mais donc là, de nouveau, l’entrepreneur est là. Franchement, commencer à rouler les mécaniques, mais à se sentir important et et ne pas être déconsidéré du fait de sa naissance, du fait de ses études, tout ça, c’était quand même ça a commencé.

J’ai retrouvé un grand plaisir à travailler.

Vous octroyaient l’époque du temps libre où?

Très peu, pour une fois, parce qu’il faut bien comme quand vous êtes marié. Vous avez bien, vous êtes bien obligé, vous êtes bien obligé que vous en octroyaient. Mais pas de chance. La première année où je pars en vacances à mon épouse, il a fallu que je revienne parce que Bassan est tombé malade. Il a fallu que j’interroge mes vacances et naturellement, mon épouse, à cette époque là, disait maintenances. J’ai passer sa vie pour travailler.

On a divorcé, puis j’ai trouvé. La deuxième épouse était majeure. Toujours m’a jamais vraiment encouragé pour ne pas me faire faire d’erreur. Mais elle m’a jamais découragée. Tout à fait compris. Elle est encore plus travailleuse que moi. Elle est encore plus travailleuse que moi. Elle a ses affaires et sait occuper les enfants. Tout ça. Elle a fait ses affaires, ses enfants, tout ça. Et je n’ai jamais été perturbée par ma deuxième épouse qui m’a.

Elle me dis toujours que ma réussite et je lui dis elle me dit tu me la dois pas, mais sans moi qui ne l’auraient peut être pas réussi comme ça. Je lui suis très reconnaissant de m’avoir permis de ne pas avoir trop de soucis parce que quand on est entrepreneur, on peut avoir du souci au travail. Mais on ne peut pas avoir de soucis familiaux. Si on a des soucis familiaux avec des soucis au travail, ce n’est pas possible.

On pète les plombs, alors je le dis différemment. Moi, je suis heureux en couple, je n’ai pas été faite. Je ne l’ai pas toujours été parce que parce que j’ai divorcé aussi, etc. Ca passe par des périodes de sa vie où aujourd’hui, être mariée, c’est presque l’exception. Enfin, toute sa vie, avec la même personne, c’est presque l’exception. Mais effectivement, on ne peut pas se battre contre votre épouse, contre la société, votre conjoint.

Parce que maintenant, oui, avoir l’esprit, la voilà. Oui, il faut, il faut. Il faut garder l’énergie ou il faut la canaliser au maximum.

Sachant qu’aujourd’hui, ce qui aujourd’hui peut nous poser le plus de problème, c’est le travail, surtout dans les périodes comme aujourd’hui en ce moment des crises sanitaires, des situations économiques, une crise économique. Il peut avoir l’esprit clair vous ne pouvez pas, vous ne pouvez pas vous donner à fond si vous avez la moitié du cerveau encombré par des soucis familiaux, femme ou enfant. C’est quand même il faut avoir quand même beaucoup de chance et j’ai beaucoup de chance.

Et pour clore le sujet, quand j’ai divorcé à l’époque, on voit mon divorce sur le chiffre d’affaires et la courbe. La courbe baisse. Oui, on voit parce qu’on n’a plus la tête, on est absorbé par les problèmes. Mais ça remonte, évidemment, mais ça se voit, ça se voit. Je le vois bien. Être au travail, c’est normal. Alors on va parler de l’ascension.

Quand vous avez monté la maison du 13ème, donc le premier magasin, vous avez une petite voix qui vous disait Je vais monter 2, 10, 20, 30 ou non. Un truc égal à Vincent tranquile, un magasin Cani à Vicois HSA. Et puis, assez rapidement, pas assez rapidement maintenant. Avec le recul, je trouve que j’ai mis trop. On a mis trop de temps. Après quelques années, j’ai vu que ça marchait bien, tout ça.

C’est là que j’ai dit comme on était 2, on s’entendait bien. J’ai dit Bonvalot par un deuxième Charret. On voit chacun sans s’occuper d’un magasin, tout ça. Puis, assez rapidement, j’ai eu l’opportunité d’un troisième. Puis, après un quatrième ici, après calins, il m’a dit Non, Jean-Claude, on est heureux. Ça se passe bien entre nous, mais plutôt que de prendre du bon temps. Toi, y’a que le travail qui. Non, moi, je veux d’une autre vie et son épouse qui travaillait dans la banque que c’était.

C’était un peu la même chose. C’était difficile. C’est ça qui m’intéresse. Alors j’ai dit je vais faire un bref résumé, mais vous êtes en 1983, vous lancez Bator, qui est pour moi. D’après ce que j’ai compris, c’est le premier point pays où la première plateforme du bâtiment ou Brico Dépôt avant l’heure. Voilà exactement ce qui vraiment? Oui, oui, c’était mefier à l’époque, mais la coopérative Avalons avait décidé de prendre un nom commun.

Ça s’appelait Mr. Bricolage et Mr. Bricolage. Quand j’ai repris, c’est à cette entreprise qu’était des entreprises. C’était cette veste en 83. C’était, je me souviens très bien que c’était après la gauche où ça appartenait à des Weleda. Vous en souvenez vous? Allez, vous allez me faire oui, parce que c’était une chaîne qui appartenait à des Anglais, puis des Américains. Et ils faisait des mais ils s’étaient installés en France et y pensez en 83 que ça allait faire comme la rue dans la rue 17.

Quand en Russie, en 1917, les communistes se sont associés aux socialistes, les communistes étant minoritaires, mais ils ont fini par évincer les socialistes et prendre le pouvoir. Et à l’étranger, les Anglais? Les Américains pensaient que la France en France allait faire comme en Russie et c’est pour ça qu’ils ont décidé de partir rapidement et rapidement de France. Et c’est en reprenant cet ailleurs, mais en reprenant cette affaire et Mr. Bricolage, à l’époque, m’avait dit non, non, non.

Il n’est pas question que tu mette Mr. Bricolage sur la façade parce que t’as déjà trop de magasins. Normalement, on veut pas plus que quatre magasins alors que j’en appelle déjà 7. Ils m’ont dit Tu peux faire ce que tu veux, mais t’auras pas l’enseigne sur ce magasin. C’est là où j’ai été obligé de chercher un nouveau et un nouveau concept. Mais c’était donc le bricolage, était la déco, la maison, etc. Vous avez décidé de faire du gros œuvre.

C’est exactement ce que vous AZOULAI en 1990 rachat de 7 magasins pectoral. 1992 Rachat de 10 magasins Bricorama, justement l’enseigne et l’enseigne. 1995 16 magasins Bricka ERI. 2001 Encore 16 magasins Gammas en Belgique, puis le Bénélux, l’Espagne, etc. Y en aura plein. Vous êtes, je voudrais comprendre à un moment quand vous montez un magasin. Puis deux, puis trois, c’est quoi? C’est une collection. Qu’est ce qui vous a pris pour vous dire quelle est la limite à un moment?

La limite, c’est celle qui, c’est celle qui me sera imposée. C’est pas celle que je m’impose, c’est celle que c’est celle là. J’ai voulu faire racheter l’enseigne Mr. Bricolage que c’était. J’ai voulu racheter avant une grande enseigne qui s’appelait Obi en France, Aki en Espagne, qui au Portugal et Brico en Belgique. Donc, j’ai pas pu le faire. Quand j’ai voulu racheter Mr. Bricolage, on m’a dit non. Et si vous voulez céder, c’est pas moi qui ai pas voulu chez les circonstances qui ont fait que je n’ai pas pu.

Donc que la volonté était là. Simplement, les causes constances ne l’ont pas permis. Peut être qu’effectivement, je n’ai pas pu faire le pas de trop qui fait que de passer d’une entreprise bien portante. On devient ou on tombe dans une entreprise en difficulté.

Oui, parce que quand on voit, quand on lit un peu cette progression, que je fais court, mais on voit que toutes les opportunités qu’on vous présente. Il fallait que vous les preniez et vous laissez ici. Et quoi? Ce qui peut pousser à l’erreur, d’ailleurs.

C’est ce que j’espère, c’est qu’il y a eu de la chance. J’ai eu de la chance qu’on moins qu’on m’empêche peut être de faire des grottes parce que je vois bien M.

Bricolage. Après, ils n’ont pas voulu que je les rachète, mais on voit bien qu’ils ont. Ils ont passé un moment très, très difficile après. Après ces dernières années, ça a été très, très compliqué pour eux. J’ai eu la chance qu’ils ne veuillent pas qu’on. Ensuite, après l’introduction en Bourse, expliquez moi pourquoi? Ben oui, c’était pour reprendre l’entreprise, il vous fallait des fonds, donc il fallait des fonds. Pour reprendre une entreprise de plusieurs centaines de millions d’euros.

Il fallait, il fallait rentrer en Bourse, augmenter le capital pour avoir plus de dettes. Donc le minimum pour entrer en Bourse, c’était de mettre 10 de son capital. C’est ce que j’ai fait. Les banquiers m’ont demandé d’en rajouter. Je suis monté jusqu’à 13 du capital et après, comme je n’avais pas besoin de la Bourse puisque la Bourse, c’est un très bon moyen pour lever des fonds. A l’époque, il n’y avait pas tous ces fonds comme actuellement qui vous permettent de lever de l’argent.

C’était beaucoup plus, beaucoup plus encadré qu’à la bourse. Il fallait. Mais comme je n’ai pas pu reprendre l’entreprise qui MMOG qui aurait nécessité de lever de la dette. Donc je n’ai pas. Je n’ai pas utilisé la bourse pour ce qu’elle est. D’accord avec du recul. Finalement, ça a été plutôt facile ou plutôt difficile. La seule chose que je dis, c’est que heureusement, je n’ai jamais, je ne me suis jamais écarté du travail parce qu’il y a des périodes faciles.

Il y a des périodes qui sont plus difficiles. Quand vous vous éloigner du travail, vous voyez pas les choses difficiles arriver. Vous ne découvrez les choses qu’une fois qu’elles ont pris de l’importance et quand elles ont pris trop d’importance, il est souvent trop tard. Par exemple, je sais très bien quand il y a eu le problème de la fermeture du dimanche. Si j’y allais à l’époque, j’étais. Je m’étais éloigné du du travail. Je m’étais éloigné de l’entreprise.

Je suis sûr que ça serait mal passé, quoi. Alors? Avec le recul, je dis simplement bon, j’ai peut être ma volonté. Le fait que je me sois jamais vraiment éloigné de l’entreprise fait que les périodes difficiles sont ou ont été résolues, ont été résolues sans trop de problèmes. Qu’est ce que vous appelez éloignés du travail de l’entreprise pour avoir toujours le contrôle et le contrôle des parts sociales? D’être toujours de vérifier? Je rappelle que vous alliez tous les dimanches matins dans un Bricorama pour vérifier samedi et dimanche.

Et puis plus en semaine, en semaine. Naturellement, je n’ai jamais laissé le lâcher. La connaissance du terrain pour aller au contact, au contact. Je crois que pour être un bon chef d’entreprise, il faut être dans le quotidien, dans le moyen terme et dans le long terme. Et actuellement, on conseille à tous.

Je vois beaucoup de conseils pour les jeunes entrepreneurs. On leur dit de réfléchir à la stratégie, tout ça de s’isoler. Tout ça, pour ma part, je trouve pas que ce n’est pas un trop bon conseil.

J’ai dit d’accord, il faut réfléchir à la stratégie, mais pas. Il faut y consacrer un petit peu de son, de ses pensées. Mais le quotidien et le quotidien me semblent plus importants. C’est ce qui fait le handicap des autodidactes par rapport à ceux qui ont fait des études. Maintenant, j’ai l’occasion de voir et de rencontrer des manageurs qui ont fait des grandes études. On leur a appris beaucoup à penser loin, mais très peu à penser au quotidien.

C’est ce qui fait que ceux qui n’ont pas perdu le sens du terrain peuvent sans doute rester un peu plus longtemps.

Vous voulez dire que si vous aviez fait ce fameux jour où le curé, le directeur et les professeurs, voir votre papa et vous lui a dit il faut que Jean-Claude continue les études? S’il avait dit oui, si vous avez votre bac, si vous aviez fait, je n’aurais pas été entrepreneur chez moi.

Mais à l’époque, c’était le Graal. C’était de devenir instituteur. D’accord, j’étais l’horizon s’arrêtait là, dans ma famille. On pensait pas à être médecin, notaire, entrepreneur, chef d’entreprise. Tout ça, non. C’était un univers auquel on n’y pensez pas. Oui, il y avait la radio. Il n’y avait pas la télévision. À l’époque, il y avait la radio, on écoutait la radio, on lisait le journal. Mais vous savez, quand vous êtes très loin, quand vous êtes très loin d’un univers, vous vous y pensez pas quoi?

Peut être je serais devenu instituteur.

Voilà sans doute vos frères et sœurs. Ils ont fait quoi juste pour apprenti?

Un apprenti pâtissier? L’autre apprentie couturière? La troisième femme de ménage? Et la quatrième, le quatrième aussi. Donc, vous avez été bonne à tout faire. On dit à l’époque, on disait le bonheur. Vous avez été le vilain petit canard. Peut être pas eu beaucoup de congés payés. J’ai eu plus de chance que ca.

Quelle était la journée type de Jean Claude Bourrelier dans la semaine? Ah, l’époque!

À l’époque, c’était beaucoup de quotidien. Passer les commandes, veiller à la mise en rayon. Mais le fascine, tout ça. Les promotions, la publicité, le quotidien, Le Quotidien et un petit peu de long terme pour aller chercher des emplacements, négocier le rachat de concurrents, s’occuper des beaux, beaucoup. Il s’occupait beaucoup des collaborateurs, être présent, être présent auprès des collaborateurs.

Pas à pas. On appelait ça le paternalisme. C’était pas. C’est pas tellement du paternalisme. C’est simplement quand on est face à un collaborateur. C’est leur garder le droit droit dans les yeux et de lui dire de lui dire ce qu’on pense, que dire ce que l’on pense, c’est toujours.

Juste après? Non, mais au moins la personne a quelqu’un en face en face d’elle et elle n’est pas ne va pas chercher. On complique pas les choses. Essayer de rester en relation directe, d’avoir un management pas pas alambiqué.

Maintenant, ça s’appelle un management. À l’époque, ça s’appelait justement vous dites. À un moment, dans le livre, l’éloignement du patron affaiblit l’entreprise. Est ce qu’on vient de dire démotive les équipes, que ce soit pour un montage financier? C’est ce que vous voulez dire ou même nettoyer? Tout me semblait digne. Donc, quand vous allez par exemple voir un magasin, s’il fallait aider pour mettre en rayon ou réparer quelque chose, vous le faisiez pas patron?

Moi, je n’imagine pas de passer à côté d’un papier et pas baisser. Appeler quelqu’un pour le ramasser. Il est évident que je ramasse le papier. Je le mets à la poubelle. S’il y a un client qui qui cherche un vendeur naturellement, que j’appelle pas un vendeur si possible, je je renseigne le client. Toutes les tâches à l’intérieur d’une entreprise sont dignes, et pas parce que pour qu’une entreprise fonctionne, il faut que toutes les heures et toutes les tâches qui ont besoin, qui existent, ont besoin de quelqu’un pour les réaliser.

Donc, toutes les tâches sont meritent mérite. Naturellement, dans une entreprise, on ne peut pas tout faire, on ne peut pas tout faire simplement. On peut donner l’exemple et essayer d’être exemplaire. C’est déjà un bon enseignement.

Mais quand, cycliquement, vous ayez tous les jours ou les semaines, voire un magasin, ça prendrait combien de temps? Un cycle magasin? Vous en avez combien à la fin? 187, croyez vous? Donc?

C’est pour vous dire que c’est resté exemplaire quand j’ai commandé la tournée avec les directeurs régionaux ou avec les directeurs de pays. Mais après, c’est l’exemplarité. C’est par capillarité que ça se passe. J’allais beaucoup le dimanche matin. J’allais naturellement, je n’allais pas en province puisque les magasins étaient fermés. C’était les magasins de la région parisienne, mais ça se savait. Les collègues disaient se raconter Ouais, j’ai vu le patron, ta tata, ta tata. J’essayais toujours d’être agréable d’y manger.

Si j’avais des remarques à faire, j’essayais toujours de les faire gentiment. Jamais, jamais. Brutalement, parce que je trouvais qu’il faisait l’effort de venir travailler le dimanche matin. Et c’est toujours quelque chose qui est plus difficile qu’en semaine. Donc, j’ai toujours été soucieux d’être plutôt bienveillant, mais ça ne m’empêche pas que d’avoir. Et si j’avais des choses à dire, de le dire?

C’était soit bravo, soit bravo. Mais mais. Mais il y avait derrière moi.

D’accord, pas. Parlant d’exemplarité, justement. Management. Voilà, j’ai lu. Pas de tutoiement, pas de familiarité, mais de la proximité. Voilà, c’est encore autre chose.

C’est pourquoi du respect, du respect et du respect de la personne. Des fois, le tutoiement était pas en France. Ce n’est pas une chose forcément bien comprise. Ça peut être du tutoiement peut devenir une certaine familiarité qui crée plus, qui crée plus de problèmes qu’elle n’en résout. Je pense que quand on respecte les personnes, on peut dire vous à un salarié, on peut dire vous à quelqu’un qui a n’importe qui. Je ne vois pas pourquoi. Alors maintenant, ma il m’arrive effectivement avec des petits jeunes qui rentrent de leur dire tout utu.

Alors eux, c’est plus facile parce que ils le prennent comme bienveillant à leur égard. Si je les tutoie, je vois qu’ils sont contents parce que ça crée une certaine familiarité avec eux. Mais il faut dire aussi que les conditions, mes conditions d’activité ont changé. Je les ai allégées quelques jeunes là, dans le bureau, je les tutoie, ils sont contents et eux, ils voient naturellement. Et Mme Haddad, qui a préfacé votre livre, vous voyez, ça fait 30 ans qu’elle doit ça, oui.

Vous disiez également quand vous croisez un salarié mal rasé ou un peu négligé, soyez respectable si vous êtes respecté. Oui, oui, c’est ça. C’est par une mode broché un peu mal rasé. C’est vrai. Mais quand c’est maîtrisé, pis là, de ce côté là, je serai peut être un petit peu, un peu. On peut dire vieille France ou un peu. Je dis que si, si. Tous ceux qui donnent des donneurs de leçons doivent à boire pour se faire respecter et doivent avoir une certaine tenue.

Alors, je sais que la tenue vestimentaire. On peut avoir une tenue vestimentaire si on n’a pas la tenue intellectuelle qui convient, ça ne sert à rien, mais si on a, ça peut aider, ça peut aider pour le respect.

Vous mettiez la chemise jaune?

Non, j’ai mis la chemise jaune quand pour la télévision pour Macumba de l’ouverture du dimanche, je sais que j’avais des conseillers qui m’avaient déconseillé en disant Mais vous voyez pas vous? Mais la chemise jaune, ça fait, c’est ça fait démago et c’est comme les employés, vous êtes comme un employé et vous n’êtes pas un employé. Vous êtes un patron. Je dis oui, mais je veux être un patron près des employés parce que cette ouverture du dimanche me coûte cher à moi.

Mais elles coûtent cher et leur coûtent cher aussi à eux. Je ne vois pas pourquoi je ne serais pas le premier des salariés. C’est pour cela que j’ai mis la chemise jaune là maintenant. Maintenant, il y a plus de raison que je mette la fusion. J’ai une clause ayant vendu Bricorama. J’ai vendu jaune avec et sauf qu’avec m’habitent là, on a retrouvé du jaune. Mais le jaune ne fait plus partie de mes attentes, de mes attributs.

Comme quand on parle d’exemplarité et quand on parle de respect. Les temps ont bien changé quand même. Moi, je le vois au bureau. Aujourd’hui, ça travaille beaucoup, mais c’est texto beaucoup aussi. Quand vous voyez, vous passez dans un rayon, vous avez pas moins de personnes qui regardent. Et un salarié qui texto, ça vous énerve?

Dans les magasins, c’était pas le gros problème. Ce n’était pas celui là. C’était plutôt trois salariés en train de discuter alors qu’un client cherchait un renseignement. C’était ça, la loi. C’était ça, le problème. Donc, il fallait dire Bon, les gars, les gars, vous êtes sympa. On reste pas à discuter, on s’occupe du client.

Toujours quand vous me parlez, je vais faire une photo, toujours. Vous avez un peu ses yeux rieurs? Un peu. Vous disiez toujours de la même façon. Alors j’ai jamais, jamais crié.

Jamais. J’ai une réputation terrible, ma réputation d’être très dur. Mais pourquoi je ne fatigue jamais? Parce que je suis toujours de bonne humeur. Je suis toujours touche parce que vous aimez travailler.

Ce que vous aimez? Heureux, heureux.

Est ce que c’est un mot qui ont mot? Devrait avoir honte de dire ça. C’est vrai que je ne sais pas toujours. Ça passe pas toujours sur les photos. Le bonheur, le bonheur ne passe pas toujours sur les photos. Je ne suis pas très. En règle générale, je ne suis plus ce luxe fermé, couvert sur les photos. Mais bon. En règle générale, vous pouvez discuter avec nos collaborateurs. J’ai l’impression d’être plutôt plus exigeant, quand même.

Exigeants, exigeants. Si, effectivement, les collaborateurs, celui qui vient travailler le samedi avec Noyes a plus de 30 ans qui travaillent avec moi. Si vous parlez avec lui, va vous dire que je suis vraiment. On est moins exigeant, mais juste. C’est lui qui le dira. Pas moi, alors je voudrais qu’on parle des start up aujourd’hui. Comment vous voyez un peu, un peu ces start up qui aujourd’hui lèvent de l’argent? Et qui sont plus préoccupés par lever de l’argent que d’en gagner, en fait.

Mais non, non, non, c’est la même chose. Ils veulent gagner de l’argent. Ils veulent gagner beaucoup d’argent en le levant.

Ils sont tous. Ils sont tous. Il y a de quoi être affolant. Comme vous voyez les millions de Jeff Bezos avec Amazon. Et tout comme vous voyez ça, il y a de quoi plus vous lever d’argent, comme vous le voyez, Jeff Bezos avec Amazon, il y a de quoi être abasourdi. Plus vous perdez d’argent, plus et cela, c’est la même chose. C’est quand même des univers qui sont des paris de Paris et des paris.

Et il faut être suffisamment fort pour faire des gens qui crawlé pour aller chercher des gens qui croient dans votre pari et qui vous qui acceptent de vous donner les moyens pour réussir votre pari. Si on est dans une logique d’entreprise totalement différente où là, il s’agit pas de gagner de l’argent pour avoir des bilans, pour qu’on vous prête sur les bilans, on vous prête pas de l’argent sur ce que vous avez fait.

On vous prête de l’argent sur ce que l’on pense que vous êtes capable de faire, alors les qualités pour réussir ne sont pas les mêmes. Là, il vous faut des capacités de de.

J’allais dire de vendre des projets qui sont supérieurs à ceux pour les réaliser.

Mais une fois que vous avez fait les premiers tours, il faut être capable de reproduire ce schéma. C’est une légende et c’est quand même le moyen de gagner sa vie et de devenir riche. Sans doute moins dur que de penser que de procéder par croissance, par l’accumulation du capital.

Je suis tout à fait d’accord, si ce n’est que quand vous avez monté la maison du 13ème. Finalement, vous avez de lever de l’argent vous et de lever de l’argent chez le crédit fournisseur. Oui, c’est une façon. Parce que si vous aviez, si vous avez prêté de l’argent sur ce que vous aviez fait, vous auriez rien eu. Mais vous auriez pas pu vous lancer.

Non, mais bon. Et c’est le retour. Mais assez vite, vous voyez, au bout de 90 jours, vous n’aviez pas remboursé. Vous n’aviez pas remboursé. Vous n’aviez pas payé vos fournisseurs. Il vous faisait pas de doute.

Vous n’aviez pas droit à une deuxième livraison, mais moi, je n’avais pas droit à une deuxième livraison. Et si vous voulez avoir une troisième livraison, il fallait payer la deuxième. Et là, le lieu n’était pas un pari à 4 ou 5 ans. C’était un pari à 90 jours.

Alors moi, je vais vous dire parce qu’à titre personnel, si je peux me permettre de partager quelque chose avec vous, je vais partager le travail. Je suis un gros travailleur parce que j’aime ça. C’est ma première passion, vraiment. C’est ma première passion. Le frein que j’ai, c’est l’anxiété. C’est à dire que on en a parlé tout à l’heure. J’ai besoin d’avoir une trésorerie parce qu’aujourd’hui incertaine me met, me fatigue, me m’épuise, parce que je dois avoir peut être un côté pessimiste ou réaliste.

Mais en envoyant peut être un peu le verre à moitié à moitié plein. Vous vous étiez anxieux, beaucoup blanche, Marie-Blanche.

Beaucoup ville blanche, par exemple. Les procès que m’ont fait les actionnaires minoritaires, j’en ai passé des nuits blanches chez les monarchistes, se sont attaqués à ma femme et mes enfants ont fait des procès. J’ai été au pénal plusieurs fois à la brigade financière. Tout ça donc à chaque fois, dont beaucoup de nuits blanches, mais beaucoup de nuits blanches. Mais ces nuits blanches, peut être sans doute grâce à mon épouse. Effectivement, c’est un souci, mais après, avec pas de souci avec les enfants, tout ça a fait que malgré tout, comme vous disiez, la niaque reprenait le dessus et sans doute que la niaque m’a fait résister et refuser à leur chantage et à leur harcèlement.

Tout ça, j’ai dit c’est la niaque qui guide au delà des au delà des soucis. La niaque vous fait sans doute.

Et puis de mettre à jour, exactement de mettre à jour.

Je pense que je pense que c’est ça. Sans doute arrive un certain moment à une certaine étape. Vous vous dites de toute façon, je peux tout perdre. Mais bon, ce qui m’est arrivé, c’est quand même merveilleux. Il en restera toujours quelque chose. C’est ce qui fait pigeait. C’est ce qui fait qu’on arrive encore à prendre un petit peu de distance par rapport aux soucis quotidiens.

Moi, j’ai une amie qui dit un truc très simple et c’est presque simpliste. Elle dit quelque chose que je trouverai. Elle dit Dans un temps, tu crois que tu vas mourir? Fait, tu meurs pas. Et la vie continue. Et après, on sait bien que le temps juste une chose au niveau du management, justement, on peut on parler des startup? Comment vous voyez alors vous savez que depuis quelques temps, les PDG n’existent plus que d’essayer au CIO.

En France, les startup et les anglicismes, etc. Il y a le feu en anglais, le work anywhere, c’est à dire que on peut travailler dont on veut. Pas de réunion, pas de manager hors des vacances illimitées, etc. Est ce que comment vous voyez ça?

Je vois à la bompas du télétravail arriver tout à l’heure. Je dis Tiens, Julia, elle est pas là, mais Deano, elle est en télétravail.

Donc on s’adapte à la liberté particulière perdrai particulière. Oui, oui, oui, oui, mais elle est particulière. Mais peut être, elle va durer, mais peut être elle va durer et sans doute, elle va durer. Parce que déjà, quand on commence à faire du recrutement, il y a déjà des gens qui vous demandent est ce que le mercredi, je peux faire du télétravail? Qui va? Et on ne peut pas aller contre en tant que commerçant?

Comme je dis toujours, à la différence du politique, le politique peut avoir une certaine influence sur la société. Le commerçant n’a qu’un seul rôle, c’est servir la société. Donc, naturellement, il faut s’adapter. C’est vouloir imposer. Alors que l’évolution de la société, et dans un autre sens, c’est se condamner. Il faut y aller. Il faut dire surfé sur la vague. C’est peut être un peu fort, mais il faut quand même accepter que le monde change et changer le monde.

Vous pensez que vos méthodes aujourd’hui, elle marcherait encore? Les fondamentaux, oui. Je pense que les fondamentaux, oui. Et bien faire son travail, honnêtement, voulais respecter ses engagements.

Tenir, tenir ce qu’il a promis. Les principes fondamentaux restent toujours l’honnêteté vis à vis des collaborateurs et essayer d’être exemplaire. Tout ça, ça me semble. J’ai des principes de management simples, mais difficiles à respecter, sachant que même dans le civil, même pas d’entreprise aujourd’hui, ce qui est quand même difficile à respecter, ne serait ce que le respect et le respect tout court, le respect vis à vis de la police, le respect vis à vis des profs, c’est difficile.

Aujourd’hui, les temps ont changé.

Et donc vis à vis vis à vis du patron. Évidemment, il faut faire ce qu’il faut pour et pour essayer de conserver le respect qui nous est dû.

Je voudrais qu’on parle de del’argent et vous vous dites jamais d’ailleurs, je n’ai affiché de signe extérieur de richesse. Je ne veux pas trop m’éloigner de mon milieu d’origine. Il faut toujours avoir en mémoire que l’argent gagné ne doit pas être gaspillé, mais économisé pour être réinvesti. Profitable. Si j’avais payé la fin de la phrase, on aurait pu se dire il est avare, mais vous rajoutez économisé pour être réinvesti. Profitable. Quand on voit le classement de Challenges, vous êtes dans les 500 fortunes françaises.

Qu’est ce que vous ressentez? Une revanche et une récompense?

Non, non, non.

Si vous me parlez aujourd’hui que vos valeurs ont été le travail, mais vous oubliez une chose, c’est que fondamentalement, ce n’est pas parce que gérer, ce n’est pas ce que je trouve le plus beau des métiers. Il y a des métiers encore plus beaux que chefs d’entreprise, donc il y a encore des métiers plus beaux. Donc il y a des métiers plus beaux où l’argent n’est pas la valeur. C’est pour ça que je reste serein par rapport à ça.

L’argent?

L’argent, c’est une chose. Mais bon, il y a des métiers où il n’y a pas d’argent qui sont encore plus nobles. Donc il faut, il faut laisser ça. Pour moi, ce n’est pas, ce n’est pas fondamental.

Par contre, vous dites dans vos habitudes, dans vos habitudes de consommation. Vous avez largement les moyens d’avoir une Maserati. Vous n’avez jamais acheté, sauf erreur, vous n’avez jamais acheté pour voyager en classe affaires.

Pourquoi? Pourquoi? Parce que je n’imagine pas aller en première classe alors que mes collaborateurs qui m’accompagnent arrivent en deuxième. Et puis, la valeur de l’argent. La valeur de l’argent. Si c’est pour, si c’est utile. Si c’est à vous, vous pensez bien que j’avais un. C’est un investissement, ça n’a pas d’importance. Si c’est une dépense inutile, ça ne l’est pas. Vous voyez le mobilier ici et du mobilier de mon ancienne salle à manger.

Tout ça à tout ça. Mais je n’ai pas de PAB, pas de grosses voitures. Je n’ai pas d’avion, je n’ai pas de bateau, pas de souci.

Mais la Maserati? Pourquoi voulez vous le répète, personne ne rêve pas de Maserati.

Mais vous vous rendez compte aller boire une dans un magasin, boire une caissière qui me demande de l’augmentation et que je lui refuse alors que j’ai une voiture qui va coûter des milliers d’euros par mois? Non, non. J’aurais été plus et en définitive, le meilleur d’une voiture et pas encore celle qu’on a dans la tête que celle l’envie. C’est pas l’envie qui est encore la plus belle des choses. Quand on a plus d’envie, on devient triste. Alors pour garder cette envie, gardons ce, gardons cette envie.

Si vous vous le dites très joliment, bien. Mais c’est de la frustration quand même.

Non, non, non, je ne suis pas frustré. Au contraire, je ne suis pas frustré. C’est à dire avoir les moyens d’acheter, mais de pas le désirer.

Non, non, non, mais c’est ça d’avoir les moyens de faire. Et surtout, surtout, le grand plaisir, c’est de pas avoir cette frustration, comme vous dites.

C’est ça le plaisir. C’est pas avoir de frustration, c’est de dire effectivement, c’est un choix volontaire. Si j’ai envie de m’acheter une Maserati, je peux m’acheter une maternité. Mais le. Je ne le fais pas, je ne suis pas frustré puisque c’est un choix à voir son choix. Être son propre maître de ses choix, voilà. Voilà quelque chose. Yassir, voilà quelque chose qui est très, très important pour un chef d’entreprise.

Mais c’est cette façon de dire un moment et elle est hyper noble de dire moi, si je m’achète une Ferrari ou une Maserati et que en face de moi, j’ai mon assistante à laquelle je vais demander, je vais refuser une augmentation. Il y a un décalage, ça n’ira pas. Mais quelque part, le fait de se sacrifier pour moi, c’est une forme de communisme.

Maintenant, ce n’est pas un sacrifice, c’est pas un sacrifice si je suis socialiste. Renault, je suis bien dans mes baskets, je suis bien, je suis bien, je suis bien, mais je me sens en équilibre. Je me sens respectueux des valeurs que j’ai eues, que j’adore. Donc voilà, je suis bien, je. En faisant cela, j’ai, je suis bien, je suis bien, je suis, je suis bien, pas de j’ai pas de frustration.

Si j’ai des envies, limite les seules envies que je veux que j’essaie de reprendre une belle entreprise. Avec Les garçons, ont repris l’entreprise Mapic, qui est une entreprise vélo. Voilà donc plusieurs fois centenaire. C’est à eux. C’est leur gros challenge. Ils ont des gros challenge. Et moi, je veux encore en avoir d’autres parce que c’est la vie et la vie. Tant qu’on a des envies, tant qu’on quand même. C’est ça qui rend heureux.

Alors on va parler de la vente et de la cession. Au moment où j’ai lu le livre, vous n’aviez pas encore vendu. En 2016, vous ne vouliez pas vendre déjà à prix. Manifestement, 2018, vous avez vendu, mais juste avant ça, je voudrais juste comprendre quelque chose. Vous vous avez nommé Eric Hagman Jessa en tant que dirigeant directeur général, directeur général de l’Eveil, de laisser mon bureau et pas vos enfants.

Et vous dites mon père ne m’a légué aucun bien, mais il m’a transmis les valeurs de travail, d’honnêteté et de rigueur aussi. Des valeurs qui me sont chères le goût du travail, de l’effort, du mérite et de la justice. Est ce que l’héritage n’est pas automatique? Pourquoi voulez vous et pas laisser l’entreprise à vos enfants ne prend pas des parts sociales? On parle de la direction, oui, ils les ont. De toute façon, j’avais un directeur général à l’époque et je voulais faire un elbow avec eux.

Je voulais que l’entreprise soit si je vendais pas l’entreprise, soit reprise par elle. La pérennité de l’entreprise, soit assurée par les salariés. Il y a eu la crise financière qui a remis ces choses en cause. Et là, le directeur Eric Kingman, m’acquitter que ça m’a, ça m’a fait voir les choses différemment. Et je pensais que. Bon, je sais que ça a rendu triste un de mes garçons, j’ai un garçon qui était très triste, l’autre moins parce qu’il avait monté sa propre entreprise de vélos à assistance électrique, donc que ça marchait très bien pour lui.

Il était très, très content dans son entreprise. J’ai eu Jules, c’était ou on était capable de grandir. Ou alors il valait mieux vendre, donc faire un choix.

Mais juste avant de vendre cette ligne. Le fait vous?

Mes enfants étaient tristes à travailler dans l’entreprise. Ils travaillaient dans l’entreprise. Après le dernier départ d’Eric Hagman, il est venu travailler dans l’entreprise. Il avait. Il avait commencé par occuper le poste le plus important dans l’entreprise le recrutement.

Il a commencé pour s’occuper. Vous avez 4600 personnes. Wilane s’occuper du recrutement après, il n’était pas tout seul, mais il était quand même le principal décideur. Après, il s’est occupé de la communication, la publicité, après les achats qu’il avait. Et c’est un excellent manager, un très, très bon manager, avec une communication avec ses collaborateurs et collaboratrices très, très bonnes. Excellent.

Mais pour revenir à ces valeurs, ces valeurs que vous avez, qui sont, qui sont des valeurs que je partage vraiment terre à terre, terre à terre et qui sont logiques, qui sont des valeurs dans lesquelles j’ai été éduqué.

Prenons l’exemple. Vous n’auriez pas cédé Bricorama ou le groupe? Vous auriez senti que l’un de vos enfants qui était dans l’entreprise n’était pas le meilleur pour le groupe? Vous n’auriez pas fait de cadeaux? Parce que c’est votre fils, vous, Loriers? C’est difficile comme choix.

J’ai préféré faire ce choix. J’ai préféré faire le choix avant, sans doute comme ça. Je préfère la leur donner, les leur donner, la possibilité et les moyens de faire autre chose. Avec la reprise de ma bics, je préfère cela. Je préfère cela. C’est une entreprise qu’ils ont reprise au tribunal. Ils peuvent qu’a une très belle vélo. Vous voilà donc prêt? Et là, je préfère qu’ils se s’épanouissent dans ce qu’ils ont choisi plutôt que dans le domaine que le père a.

Parce que moi, il m’a dit quoi? Moi, je préfère travailler dans le milieu qui faisait de la compétition de vélo, donc je préfère travailler dans le milieu, dans le milieu du vélo. Bravo, bravo!

Voilà qui rend heureux alors aujourd’hui 74 ans. Encore une fois, votre bureau est plein et J. Quand j’ai lu Mme Adad au téléphone pour fixer le rendez vous, je lui dis Il est à la retraite, monsieur, mais surtout, il ne faut surtout pas lui dire voilà. Alors expliquez moi qu’est ce que vous faites de vos journées?

Je regarde des Belges. D’abord, vous avez encore des entreprises dans la rue, il y a encore des entreprises et je m’occupe beaucoup dans les énergies renouvelables. Par exemple, vendredi, j’étais toute la journée en tournée sur les projets de parcs éoliens. Donc, les énergies renouvelables, l’éolien dont vous avez des parcs à vous? Oui, l’éolien, l’hydraulique, des centrales hydrauliques, le solaire, le solaire, les les a été aussi dans le pellette. Tout ça donc dans les énergies renouvelables.

Les cupules et le bois. Les copeaux de bois, oui, les granulés granulés de bois, tout ça on pas beaucoup d’activités diverses. Ces pays là ont appris des investissements. On attend. On va peut être se redéployer dans l’hôtellerie, dans d’autres domaines d’activité.

Les garçons s’occupent à fond de Mavic, mais vous faites les mêmes horaires qu’avant. Non plus cool. Le matin, le matin, je ne suis pas le premier arrivé. Je ne suis pas le dernier, mais je ne suis pas loin d’être le dernier. Mais le soir, je suis le dernier à partir.

C’est 50, je sais pas. Vous partez en vacances dans un endroit que vous ne connaissez pas ou une ville et vous voyez quelque chose qui vous intéresse parce que ça peut devenir un business, a t il dans votre tête? Oui, forcément.

Forcément, ça fait tourner le cerveau. Ça, ça permet de rester. Ça permet de rester. Et pour être heureux, il faut mieux penser à autre chose qu’à soi même. Donc, tout ce qui vous permet de penser à autre chose qu’à soi même pour vous rend plus heureux que dans votre vie.

Vous avez eu des moments où l’on va attaquer les questions persos, mais vous avez des moments un peu pas dépressifs parce que c’est trop gros et déprimé.

Non, ce n’est pas mon tempérament, ce n’est pas mon tempérament à ne pas dormir la nuit. Oui, avoir des soucis, oui. Avoir contrarié, oui. Mais la déprime, jamais pris. Obligé de prendre des médicaments pour surmonter et pour dormir. Mais pas pas. Mais pas des trucs lourds pour dormir, si, mais pas pas. Des médicaments pour surmonter des difficultés pour dormir. Oui, parce que la force de au bout de quelques nuits blanches.

Des fois, c’est bien de bien dormir, mais pas pour surmonter les difficultés. Allez, on va attaquer les questions perso, je vais terminer par une dernière citation de votre livre. Je suis un vrai autodidacte. J’ai tracé ma voie seule par moi même, sans mettre mon parcours, ma réussite. Je dois à plusieurs choses la lecture, le travail, l’opiniâtreté et la santé.

Ouais, mais dis toujours tout à l’heure, on disait à un chef d’entreprise Pour réussir, il faut. La première des choses, c’est la santé, la deuxième des choses, bien accompagné, après le reste. Le reste suivra.

Si on a de la chance, pourquoi avoir écrit ce livre? J’ai écrit ce livre parce que j’ai été sollicité suite à mes passages à la télévision sur l’ouverture du dimanche. J’ai eu un représentant de chez Laffont qui m’a téléphoné en disant Oui, je vous ai entendus. Il faut écrire un livre, il faut écrire un livre. J’ai dit bon, on va essayer. Alors il m’a envoyé une personne qui m’a qui m’a aidé, qui m’a aidé quand même, un peu comme vous le faites actuellement.

Voyez les comme vous le faites actuellement pour vous effectueraient. Structuré, structuré. Puis vous obliger à aboyer comme vous dites. Merci. Je suis flatté. Vous voyez que je vous le rappelle parce que vous me questionner sur des choses qui me font. Qui m’oblige à me rappeler du passé au quotidien, au quotidien. Ce n’est pas ma nature, donc c’est lui qui m’a qui m’a dit Allez, faut y mettre du tout. Et puis, je m’y suis mis et j’ai découvert que c’est pour moi.

C’est le plus beau métier du monde. Mais franchement, je ne sais pas parce que vous êtes en face de moi et que je vous le dis. J’ai vraiment passé un moment dans ce livre. J’en ai vu plein de chefs d’entreprise, mais j’ai passé un bon moment parce que je l’ai vécu. Puis ça m’a rappelé plein de choses, pleine valeur, plein de plein de gens. Parce que moi, je suis, quand j’écoute mes parents, parler de l’ancien temps.

Ils sont plus âgés que vous et je vois des choses qui monte, qui monte, qui m’ont fait normalement.

Le grand mérite d’un écrivain fait qu’il vous parle. Il vous parle à vous quand vous lisez. Vous le voyez, vous voyez ce qu’il est et ce qu’il vous décrit. Il vous entraîne a un livre de voyage, il vous entraîne. C’est pour ça que je vous dis que je reste modeste par rapport au métier de chef d’entreprise ou de patron. C’est parce que par rapport au métier d’écrivain qui est quand même beaucoup plus. Il le doit qu’à lui même.

Alors que le noubliez. N’oublions pas que le chef d’entreprise est quand même quelqu’un qui sait qui, qui s’appuie sur le travail des autres, alors que l’écrivain, c’est sur son seul mérite qu’il est, qu’il faut qu’il bâtit, qu’il baptise son sa reconnaissance.

Encore que là, on parle d’une biographie était ce n’est pas une fiction, mais ce n’est pas ce que dit.

C’est pourquoi je trouve que le travail d’écrivain est toujours celui. Le plus grand homme qui existe pour moi, c’est Victor Hugo Victor Hugo, parce qu’il a été quelqu’un et un immense écrivain poète et surtout un homme social aussi un homme social qui a pris sa part dans la société. Il n’est pas, il sait. Il sait. Il a pris des positions. Tout ça, il était pour moi. C’est le plus grand homme qui soit et il n’a pas fait mourir.

Au contraire, il a eu la SLP d’élever l’homme. Il n’a pas bâti sa gloire sur le massacre ou sur des combats, sur la peine et les lives, sur la peine des hommes. C’est pour cela que je suis et je suis un peu modeste. Je pense ça à mon père, qui a toujours été un ouvrier qui qui a œuvré. Bon donc, par rapport à tout ça. Restons humbles. Il ne faut pas vouloir appartenir à un monde dont les valeurs vous sont étrangères, sinon vous vous trompez de chemin.

Est ce que vous êtes un grand patron? Non, le grand patron, vous savez, comme on dit, les grands patrons, oui, les grands patrons, non.

J’ai toujours été un peu mal à l’aise avec les patrons, toujours un peu mal à l’aise. Naturellement, j’appartiens au syndicat tout ça, mais j’ai toujours été un peu mal à l’aise. Pour une raison, parce que je trouve toujours qu’on a les patrons faillis. C’est un peu, toujours un peu à l’heure à leurs obligations. On dit toujours que la première, et c’est vrai, la partie la plus importante d’une entreprise. Sinon, c’est pas une entreprise, c’est les hommes.

Et souvent, je trouve qu’on.

Un peu de respect. Je pense qu’on n’a pas ou n’a pas suffisamment défendu nos ouvriers, si bien que l’on on a pas assez battus pour nous ouvriers, sinon nous aurions toujours ou nous aurions refusé depuis longtemps d’alourdir le travail au profit d’autres. Je m’explique. Je trouve que nous avons accepté d’avoir des prélèvements sociaux qui pèsent sur le travail de nos collaborateurs au profit d’autres, alors que ça nous grandit pas. Nous aurions dû nous opposer à tout cela. Une des dernières, par exemple, voulait dire MSK.

Mais quand j’ai vu que la médecine du travail, on avait dit bon, maintenant, c’est plus la peine de faire une visite tous les ans. C’est une visite tous les deux ans. Ça n’a pas baissé, mais ça n’a pas baissé. Donc ça veut dire du tout. Ça veut dire qu’on prend une partie de la valeur créée par nos collaborateurs au profit d’une autre corporation et surtout, surtout, sur une visite à 200 et quelquonque.

Et ça, c’est pour de nombreux, de nombreuses, de nombreuses choses, par exemple sur les mutuelles. Moi, je me suis battu, je me battais sur les montants des mutuelles normalement en tant que patron et je me battais sur les remboursements des mutuelles. Pourquoi les mutuelles veulent faire des remboursements extravagants, mais ça fait augmenter le prix des mutuelles. Donc à l’arrivée, c’est le collaborateur qui en paye qui en paye une partie. Donc, je trouve que je trouve qu’on n’a pas tout.

Le grand patron, c’est celui qui se battrait pour ses ouvriers avant de se battre pour autre chose. Vous avez des hobbies?

Jamais, jamais. Malheureusement, maintenant, ça devient plus difficile. Une fois que mes capacités sont utilisées à 100 pour le travail. Le reste?

Je lis toujours beaucoup, je lis toujours beaucoup. Auby Et qu’est ce que vous entendez par oubli de bon jardinage?

C’est autre chose. Reynès Jeunesse Un peu maman quand on a une maison avec un jardin, même si on ne peut pas le laisser. De toute façon, il faut en ce moment. Bon, mais vous auriez pu faire de l’aviation en ce moment.

Et mes abeilles? Les abeilles, les abeilles et du miel et du miel. Je suis très fier. Je suis très fier, pitché, très fier parce que c’est dommage. J’aurais aimé le goûter ainsi, mais vous allez en avoir, j’en ai pas. Je suis très fier. Pourquoi? Parce que je suis allergique aux piqûres d’abeilles, que ça a gonflé énormément. Je suis allergique au miel et GV avant et j’ai joué avec et j’ai surmonté mes craintes et ma peur.

Et franchement, c’est quand même. C’est quand même quelque chose. Et vous ne l’avez jamais goûté. Miriki J’ai un peu goûté comme ça et je sais qu’il est très beau. On a eu la médaille d’or.

Ah oui, il est très bon, mais là, on parle d’un domaine à la maison, à la maison. C’était dire que même à la maison, vous avez une médaille d’or.

J’ai dit c’était mon épouse quand même d’acrimonie. Je lui a attribué la médaille d’or à madame sur la photo. C’est elle qui a. C’est elle qui est sur la photo. C’est pas moi. Et vous, lembet? Non, non, non, non. Votre plus grande fierté d’avoir fait des choix?

Alors j’ai pas tout réussi. Franchement, j’ai eu des échecs. J’ai eu des échecs que j’avais repris une entreprise dans une usine de cadres. Malheureusement, j’ai pas réussi à la redresser. J’ai eu des échecs.

Ma plus grande fierté peut être durer, durer, durer, durer.

D’avoir commencé en 75, ça fait 45 ans. Là, il y a 3 mois, j’ai pété mes 60 ans de travail. T’es toujours en bonne santé, tout ça.

Je vous ai pas posé la question. Vous parlez de durée. J’aurais pu vous la poser quand vous voyez. On a parlé tout à l’heure d’amazones quand vous voyez Amazon aujourd’hui. Je vais reformuler. Je vais acheter une perceuse black et d’équerre, par exemple. J’ai plusieurs possibilités peux chez Bricorama ou chez Leroy Merlin, etc. Je peux aussi aller sur Amazon. Je l’aurais peut être demain matin. Peut être moins cher ou plus cher. 21. Je peux aller chez Mano Mano également.

Comment vous voyez Li commerce et en particulier mano mano. Aujourd’hui, si vous étiez Jean-Claude de 25 ans, vous auriez pu monter un mano a mano? Oui, peut être. Peut être peut être si Jabès. Si je devais créer une entreprise maintenant, il est obligé et forcément, je vous les admirer. Non, je ne sais pas que j’admire, mais quelqu’un veut monter son entreprise actuellement. Il est absolument anormal. De ne pas regarder et d’envisager les commerces, c’est forcément et doit changer selon ce qu’il veut faire.

Il doit réfléchir à l’importance de commerce. Il va de soi que actuellement, ce serait une erreur fondamentale de pas de pas envisager. Mais tout ne peut pas passer par les commerces. Il faut simplement faire des bons choix. Et puis avoir les capacités de faire. Parce que Mano Mano, c’est une entreprise qui lève des centaines de millions d’euros. Quoi? Qui est bon actuellement? Il est comme vous dites. C’est une sté, une startup qui vit, qui vit grâce à la promesse qu’ils font.

Mais avec les ré et en ayant tenu une partie des engagements. Le commerce physique, ça va devenir de plus en plus compliqué. Quand vous êtes à New-York, par exemple, vous avez des tonnes de magasins qui sont à louer avec des loyers. Alors moi, je suis Marseillais et Marseillais. Les loyers sont quand même moins importants. Mais quand vous avez des surtout dans vos surfaces des 1000 2000 mètres carrés avec des dizaines de milliers d’euros par mois, ça va être compliqué.

Et c’est sans doute un moment sans doute. Et c’est une des raisons qui m’ont fait quitter en disant que pour un commerçant, pour faire son métier, c’est quoi anticiper? Non, pour un commerçant, pour un commerçant, c’est l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement. Exact. D’accord. Et pour faire de commerce, c’est un prêt et c’est un gros handicap. Un bon placement, forcément, coûte plus cher. Deuxièmement, si vous avez un bon emplacement et que vous avez pas l’environnement qui convient, ça sert à rien.

Donc il vous faut un bon appel. Il faut faire des investissements judicieux. Si vous êtes dans Luxe, faut faire des investissements luxueux. Si vous êtes moi, j’étais dans le dans le l’utilitaire, donc il faut faire des investissements utiles, utiles. Et si vous avez lemplacement et que vous avez fait les bons investissements, il vous faut la 3ème chose qui est importante pour réussir. Les collaborateurs et des bons collaborateurs. Veut avoir des bons collaborateurs. Il faut quand même les payer, le prix qu’ils méritent et les trois qualités, les trois qualités qu’il vous faut pour réussir en tant que commerçant ne sont pas nécessaires pour être un bon XMRV.

Bon commerçant, il vaut mieux être sur zone industrielle où vous l’avez. Vous êtes en franchise d’impôt, vous vous êtes subventionné ou vous êtes. Donc, c’est ce qui fait qu’effectivement, ces paramètres actuellement et surtout quand on vous prête de l’argent en vous disant comme pour mano mano. Plus vous perdez de l’argent, mais plus vous faites, plus vous faites de chiffre d’affaires, plus vous perdez d’argent. Mais plus vous faites de chiffre d’affaires, plus vous pouvez lever des fonds.

Donc effectivement, c’est difficile. C’est une quadrature qui est difficile, je pense. Alors qu’en fait, quand est ce que ça s’arrêtera avec une bulle, avec une bulle quand la bulle aurait éclaté? Mais parce que deux start up sur trois déjà ne seront pas là dans 5 ans, on verra bien.

Mais en tout cas, on a détruit en d’étreindre, détruit notre entre temps le chiffre d’affaires, tout le chiffre d’affaires qui est fait sur sur, sur, sur un an, ni e-commerce n’est pas fait en commerce physique. Donc forcément, alors ça reconstruit. On reconstruit de l’activité, on reconstruit des entrées, des emplois, mais on supprime beaucoup d’autres. J’enregistre demain un épisode avec une société qui s’appelle Tannane Soft. Le patron 47 des emplois seront perdus d’ici 20 ans avec le commerce.

Mais par contre, d’un autre côté, on ne connait pas 85% des métiers d’ici 2030. On verra bien. Voilà, voilà.

Là, je viens de louer un ancien magasin pour faire un mur d’escalade. Cela m’étonne pas.

Qu’est ce qui vous énerve? La justice? La justice, ça, ça m’énerve. C’est la justice et de la mauvaise foi. Votre talent principal? J’allais dire morpions, morpion pour vous accrocher à un accord accrocheur, accrocheur.

Vous vous êtes le commercial qui sortez par la porte, qui rentre par la fenêtre. A l’époque, c’est ça le brouillon. D’accord, vous, la charia.

Après ce temps là, je suis bien obligé, des fois, de lâcher quand même. Oui, parce que je dois m’adapter. Je ne dois pas non plus sur des combats pour pas non plus pour garder son énergie, pour des combats gagnables. Après, pour être, ne faut pas s’accrocher. Pour y parvenir. Pour y perdre la vie, il faut s’accrocher tant que tant qu’on trouve que c’est utile et nécessaire. Citer deux ou trois étapes de votre vie qui vous ont marqué professionnel, elle l’est.

Ce qui m’a le plus marqué, c’est naturellement quand on m’a dit Tu vas aller travailler à la place d’aller à l’école. C’est ce qui m’a plu. C’est quand même ma vie professionnelle parce que tout, tout, tout a découlé de cette de cette voie. Vous l’avez compris, à l’époque, ce n’était pas. Je l’ai senti compris.

Je sais une injustice ou pas. Injustice?

No injustice, non, mais dommage, oui. Un regret? Trinidad Côté Qu’est ce que vous auriez fait de plus en. La pire aurait été totalement différente. Peut être que j’aurais été peut être. J’aurais fait normal. Peut être après le n’emballe avec les mêmes qualités. Peut être que peut être que bon. Et puis, forcément, la vie est plus agréable et différente. Meilleur. Je ne suis pas différente, forcément. Peut être que j’aurais rencontré des guides qui m’auraient transmis des codes.

Vous savez bien que quand on est autodidacte, qui vous manque le plus, c’est les codes, les c’est pas. Le code a changé et on n’a pas connaissance du code. Donc, vous fréquentez cet écosystème de patrons à Paris?

Très, très peu. Très, très, très, très peu. Je les fréquente quand ça m’arrive. C’est très agréable, mais je privilégie. Peut être que là, je suis un mauvais citoyen à cause de cela. J’ai toujours privilégié les nécessités de mon entreprise aux besoins et aux besoins de la représentativité. Je sais que je suis un mauvais citoyen. Ce que je veux dire, c’est que quand on vous dit Jean-Claude l’autodidacte, est ce que c’est pour vous?

Encore parce que vous parlez, c’est ça que je reprends. Pourquoi? Parce que vous parlez d’énarques et vous me parlez de Normale sup. Aujourd’hui, par rapport à 95 99 des entreprises qui vont écouter ce podcast qui sont là, ils n’ont pas votre réussite. Certains ont fait chaussait, d’autres ont fait. Il y en a plein quand même. Si on passe 4600 personnes, un groupe, etc. Le fait d’avoir fait Normale sup ou l’énarque, oui, ça, ça ouvre d’autres portes.

Ça, c’est incontestable, mais ce n’était pas les bonnes portes. Peut être que l’énarque vous seriez retrouvés dans un cabinet ministériel, mais aujourd’hui et après? Après le cabinet ministériel, je serais devenu chef d’entreprise.

Oui, mais est ce que est ce que tu serais sans doute frustré que je ne le suis, moi? Mais peut être, mais quand même. Oui, mais quand même bien. Je suis d’accord pour pas cracher dans la soupe. C’est quand même des bons postes, en règle générale, les attachés ministériels qui vont dans le peu dans le privé. En règle générale, ils sont pas trop à plaindre.

Oui, mais vous savez ce qui me dérange. Ce qui me dérange, moi, c’est que vous voyez ces énarques ou ces normaliens, ils vont se retrouver comme aujourd’hui en politique. Aujourd’hui, on a un ministre qui était ministre de l’Intérieur, mais qui était ministre du Budget aujourd’hui. Si vous avez vous mis un moment Éric à la tête de Bricorama, est ce que c’était le meilleur? Autrement dit, si vous étiez un grand patron, on vous aurait mis peut être à la tête de Castorama ou de Leroy Merlin, mais vous auriez découvert le bricolage par part par rapport débriefings par découpage, si jamais vous seriez allé dans les dents, dans les dents.

Parce que le marketing, vous l’avez certes appris, mais. Mais le merchandising, vous l’avez vu parce que vous avez vu que ce que ce produit là qui était en bas n’était peut être pas au bon niveau, il fallait le remonter, etc. La pratique par rapport à la théorie, vous avez. C’est vrai que vous avez fait. Vous êtes passés par la pratique et après vous avez fait la théorie. C’est un peu, c’est un peu l’inverse.

Et moi, je, pour moi, les énarques et les normaliens, ce sont des théoriciens. Qu’est ce qui me gêne? Je comprends pas. En fait, ça ne va pas. Est ce que vous me dites? Je comprends pas. Oui, mais pas que vous.

Ils ont un parcours différents, un parcours différent et peut être que je suis un peu jaloux. Peut être que je suis un peu jaloux parce que moi, au moins, on m’a pas donné la possibilité de m’exprimer différemment, différemment. C’est quand même pour moi quand même. C’est comme dans les petits, les moyens ou les grands patrons. Il y en a des bons, il y en a des mauvais. Oui, mais cette année, ça a été une force.

Excusez moi d’insister parce que c’est ce qui m’intéresse. Si vous aviez été peut être pas Normale sup, on parle simplement de énarques non relies techniciens et n’a même pas eu d’entrepôt. Une école de commerce tout simple. Vous auriez fait une école de commerce, auriez fait Bricorama 4600 personnes, le gros groupe, etc. Est ce que ça aurait eu la même saveur que d’être parti du certificat d’études à 14 ans? Non, je ne suis pas d’accord. Il faut que vous me disiez que vous n’aimez pas vous dire oui, parce que moi, les études ont toujours été quelque chose de sacré.

Et en 10 ans, en rognant la valeur des études, je ne peux pas renier la valeur. C’est un complexe. Exactement. Je ne peux pas renier la valeur des études. Je comprends. Vous me ferez pas dire que celui qui a fait des études et moi vaut moins que celui qui n’a pas fait ça.

Mais moi, je vais vous dire quelque chose. J’ai des jumeaux. J’en ai un qui fait Epitech, une école pour être ingénieur informatique qui marche bien et l’autre qui a raté son bac, qui n’a pas voulu repiqués, mais vraiment très, très peu de points et qui m’a dit Papa et moi, dans ma tête, je me suis dit que le fait de ne pas avoir de ne pas avoir son bac ne l’aura pas puisqu’il l’a arrêté. Maintenant, il travaille.

Ça veut rien dire, mais ça serait quand même plus compliqué que son frère qui a. Ça sera quand même plus compliqué. Ça veut rien dire. Peut être que l’un réussira énormément et l’autre moi, mais. Mais c’est vrai que ça fait un bagage exactement.

C’est pour ça que c’est pour ça que vous m’entendrez pas critiquer ceux qui ont fait des études. Peut être ceux qui ont eu la chance que moi, je n’ai pas eu vous poser de questions. En tout cas, c’était vraiment apprécié ce débat. Quel est le bouquin qui est sur votre table de chevet?

Que vous auriez aimé m’offrir, par exemple, en ce moment? Le Presse démarrerait. C’est un livre américain. L’auteur des Trous de mémoire.

Je trouverais films ou séries. La seule série que j’ai vraiment regardée ces 10 années, mais j’ai beaucoup aimé la 3e saison qui je crois au troisième, j’ai commencé à voir, mais là, il est la troisième saison. Il manque un petit peu par rapport aux deux années. Un peu de souffle au moins, d’accord. J’aime bien Camille Cottin. Je crois que le film A quel genre de film en bien? Plutôt des films. Distrayant l’humour, voilà le soir pour rentrer.

Vous vous détendez ou je me détend?

Ma femme travaille, ma femme travaille. Et son activité à la Sonas, la déco, le magasin. En règle générale, si j’arrive avant 8 heures, ça ne va pas. Donc, il faut que je la laisse arriver, préparé à manger. Comme dans ses patinant actuels. Sinon, si j’arrive trop tôt, elle est perturbée. Elle n’a pas le temps. Elle a pas le temps. Donc plutôt 8 heures et demie le soir, plutôt 8 heures et demie du soir à la maison.

Alors, qui pourrait être le prochain invité de mon podcast que vous pourriez me présenter?

Il faut que je réfléchisse. J’aurais pu vous dire, mais monsieur Gattaz quand même. Yvon Gattaz est quelqu’un de bien et vraiment quelqu’un de bien, quelqu’un de bien, car je connais Pierre, mais Pierre, son père Pierre, est très bien. Pierre est très bien, mais son père encore mieux. Son père encore mieux parce qu il a su associer ce que je vous ai dit. Créer son entreprise et prendre une place dans la société, c’est à dire avoir un rôle.

Il ne s’agit pas dit. On ne va pas discuter. On ne va pas discuter le. On ne va pas prendre de faire un jugement de valeur, mais simplement le fait qu’il a pris des responsabilités, qu’il a consacré du temps, de l’énergie pour au bien commun. Je trouve que c’est vraiment voilà pour moi un grand chef d’entreprise.

Quelle serait la phrase ou la citation qui résume votre parcours?

Aujourd’hui, les échelles ne sont plus les mêmes, mais les barreaux existent toujours. Elle joue pas la dernière question qu’est ce qui est une tradition? Le podcast s’appelle La Combinaison, parce que je cherche à comprendre la combinaison d’éléments qui a amené la personne que j’ai en face de moi, là où elle est. Quelle est la combinaison pour devenir Jean Claude Bourrelier du travail? Alors forcément, on a spoiler la totalité. On a pipé tous les dés, mais je vous la pose quand même.

Du travail, du talent, des opportunités saisies, de la chance, de la résilience, de la persévérance, de la curiosité ou un autre ingrédient auquel je n’aurais pas pensé. Ou le tout. Je crois que tout ce que vous avez dit, la résilience, la au delà de ce que j’ai dit, la santé, tout ça, c’est bien la résilience. Vous avez dit la curiosité et la curiosité? Moi, je sais que si j’ai pas mon journal à ça, il y a une chose que je ne supporte pas, c’est de ne pas avoir mis journaux le soir en rentrant à la maison AZOULAI.

Si je n’avais pas mon journal, ça ne va pas bien.

Mais je crois que le point commun, le point commun de beaucoup de chefs d’entreprise, c’est la curiosité de comprendre comment ça marche. Moi, j’aime quand j’étais petit. Je sais que à titre personnel, je démontait quelque chose pour voir comment ça marche. C’est important de comprendre les rouages. C’est ce que vous avez fait avec le marketing, car à l’époque, la curiosité, la curiosité, savoir. Merci pour cette Jean-Claude.

C’était un honneur, un plaisir.

Aji, Sissi, Sissi. Si Sissi, vous savez pourquoi, c’est un honneur. Évidemment, vous êtes un grand patron. Ce n’est pas la question, mais vous êtes un concentré de sagesse, de brillance et de bon sens. Et c’est vraiment c’était une leçon d’un homme. Vraiment, j’ai énormément apprécié et j’ai vraiment apprécié cet épisode.

Alors, petit truc, j’avais j’avais demandé pour aller donner des conférences dans les grandes écoles, à la Chambre de commerce, qui possède un Chelsea où on n’a jamais donné l’occasion. C’est dommage.

Les pauvres fous. Merci Jean-Claude.

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